Manifeste

Si c'est votre première visite, je vous invite à LIRE LE MANIFESTE!

vendredi 30 mars 2012

Un autre clou dans le cercueil des REER...

Stephen A. Jarislowsky, une sommité cana'yenne en investissement et économie personnelle, nous explique dans cette entrevue vidéo tirée du site LesAffaires.com, pourquoi il ne croit pas qu'il soit avantageux de placer son argent dans les REER.

Certes, il propose plutôt les actions (avec lesquelles j'ai un réticence philosophique, dont je vous parlerai dans un billet futur), mais il défend un point de vue que je partage depuis plusieurs années :
  • Le taux de taxation sur les REER est astronomique (près de 50 %), comparé à d'autres investissements comme les actions ou l'immobilier;
  • Les REER ne sont qu'un paiement différé d'impôts, que l'on devra régler au moment où on a le plus besoin de ca$h : au moment de la retraite. Et ce taux d'imposition futur, Dieu seul sait ce qu'il sera dans une 20aine d'annes...
:: DANS L'FOND D'LA CAISSE

Gardez-vous un petit coussin pour les imprévus, mais payez d'abord vos dettes (maison, cartes, prêts persos, marges, etc.).

Une fois complètement dans l'vert, vous penserez à économiser. Et au moment de placer vos bidoux, prenez le temps de peser le pour et le contre de vos options (il y en a plus qu'on pense!). Ne vous limitez pas aux produits que vous imposent les institutions financières. Parce qu'une banque ne vous proposera jamais d'acheter — seul ou en groupe — un immeuble à revenus (ou un chalet que vous pourriez louer), de lancer une PME ou d'investir dans une entreprise existante et prometteuse. Ils ne le proposent pas, parce qu'ils ne feront pas une cenne avec vous. Alors que vous, vous en f'rez probablement bien plus sans eux.

Z'en dites?

Merci à ma maman, Lucie Plourde, de m'avoir aiguillé vers cette vidéo.


jeudi 29 mars 2012

Organisez votre propre liquidation du printemps


(J'aimerais commencer en offrant un énorme merci à karoussel pour l'illustration. Le monsieur, yé content!)

Le temps est une ressource limitée. Malgré nos rêves et nos souhaits les plus fous, on n'aura malheureusement jamais le temps — ni les moyens $$$ — d'accomplir tout ce que l'on souhaite dans la vie. En commençant par nos activités et passe-temps.



Il y a un peu plus d'un an, j'écrivais cet article. J'y proposais de faire l'inventaire de ce que l'on aime réellement dans la vie et, en parallèle, de ce que l'on possède. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, souvent, les deux ne sont pas complémentaires. Ils peuvent même se nuire mutuellement.

Ce que j'aime réellement :
  • Marcher dans l'bois, été comme l'hiver;
  • Faire du camping;
  • Me balader en moto;
  • Gosser autour de la maison, pour réparer, améliorer et construire;
  • Lire et — évidemment — écrire.
Voilà. Au cours des prochaines années, je ne crois pas avoir le temps — ni le désir sincère — de faire autre chose que ce que contient la courte liste ci-haut.

Alors, pourquoi ai-je autant de babioles qui peuplent mon espace physique? Pourquoi ai-je plein d'autres projets — relativement moins importants ou émotivement moins prenants — qui détournent mon esprit? Pourquoi consacrer des sommes plus ou moins importantes à autre chose que ces activités qui me sont chères?

Je ne cesse de le dire à propos de notre vie financière, personnelle et professionnelle : il faut constamment faire des choix. Conscients. Éclairés. Et un choix entraîne inévitablement un sacrifice. Mais ces sacrifices sont essentiels à l'atteinte de nos objectifs. Car en ne faisant aucun sacrifice, en fait, on sacrifie tout!

Pourquoi garder tous mes instruments de musique? Il y a 5 ans, je jouais régulièrement avec des amis et montais même sur scène à l'occasion. J'en tirais un réel plaisir, une grande satisfaction et c'était une de mes priorités à l'époque. Mais ce temps a passé et les choses ont changé.

Maintenant, mes instruments ne font qu'occuper de l'espace dans mon bureau, espace qui serait plus utile pour ranger des livres ou me sentir moins à l'étroit quand j'écris.

Mes instruments occupent aussi un espace dans ma tête; de temps en temps, une certaine culpabilité s'empare de moi et je perds une soirée à piocher sur ma basse, question de justifier sa présence dans ma vie. Et pendant ce temps, je néglige lectures, marches en forêt, fabrication d'une tablette... Je me néglige.

Mais surtout, mes instruments occupent un espace financier (je dois les entretenir un peu, quand même). Et c'est de l'argent qui dort. Oui, j'assumerais une certaine perte en vendant mes guitares achetées (pour la plupart) neuves. Mais la contrepartie, c'est d'les voir là, attirer la poussière et me priver de temps — que je préfère maintenant consacrer à d'autres activités — et d'argent, que je devrais consacrer à d'autres activités.

*****

La semaine dernière, Dame Nature nous a joué un tour et nous a fait croire que l'beau temps était ici pour de bon. Cette semaine, elle nous replonge dans le froid. Nonobstant, c'est le moment idéal de l'année pour faire un p'tit ménage du printemps. Commencez par dresser deux listes :
  • La première, Ce que j'aime réellement;
  • La deuxième, Ce que je possède.
Maintenant, tout ce qui se trouve sur la deuxième liste et ne contribue pas à vous épanouir selon la première : c'est out!

Liquidez. Vendez. LesPac, Kijiji, vente de garage...

Donnez. Aux amis, à la famille, aux pauvres, au bord du chemin, à l'écocentre/centre de réemploi...

Libérez. De l'espace mental et physique. Du temps. Du lousse dans vos poches!

Et interdit de rationaliser ainsi : « Oui mais, probablement qu'un jour, je reprendrai telle ou telle activité... ». Quand ce jour viendra, c'est que d'autres activités auront été écartées et vous reprendrez alors le cycle du ménage du printemps.

:: DANS L'FOND D'LA CAISSE

Faire le point et se fixer des objectifs réalistes et concrets est, selon moi, la base même d'une santé financière personnelle et de l'augmentation de notre pouvoir d'achat. En poursuivant 1001 passions, on dépense temps et argent, sans jamais en tirer une véritable satisfaction.

  • Vous voulez faire le tour du monde? À quoi bon tous ces vêtements!
  • Vous adorez le vélo? À quoi servent le longboard, les rollerblades et votre kit d'escalade!
  • Vous désirez entreprendre l'aquarelle? Pourquoi tous ces livres de recettes!


:: À VOUS LA CAISSE

L'objectif étant de libérer du temps, de l'espace et des fonds, je souhaite entendre ce dont vous allez vous défaire. Vous verrez : il est facile de dire j'aime ça et ça, mais vachement moins évident de se départir de nos babioles. Et c'est pour ça que je suis surtout curieux de savoir ce qui sera « sacrifié » de votre vie. Et qui sait : peut-être trouverez-vous preneur parmi les lecteurs?


lundi 26 mars 2012

Quand une conseillère mord la main qui la nourrit...


Dans un article précédent, je vous avais promis une anecdote pour vous démontrer à quel point les institutions financières essaient de nous convaincre (nous anesthésier?) de l'importance d'investir et d'économiser et de placer et de REER-iser, alors que ce n'est souvent pas la voie la plus avantageuse pour nous, simples consommateurs. Voici cette anecdote.

Au printemps 2011, j'ai vendu mon bloc : un immeuble de 5 logements à Montréal. Acheté en 2001, le bloc a probablement passé les 10 plus belles années de sa vie, alors que je l'ai jalousement entretenu, constamment amélioré et rénové. Dix ans plus tard, il est passé aux mains d'un jeune couple qui — je le crois et l'espère — en prendront également soin.

Et nous — après 10 ans de travail, de soucis et de gestion —, nous avons dégagé un profit de cette vente. Une somme appréciable avec laquelle nous hésitions entre 2 options :
  • Appliquer cette somme sur l'hypothèque de notre maison (25 ans, 3,25 % taux fixe sur 5 ans);
  • Placer cette somme et en tirer un rendement.
La plupart de mes amis — dont l'un, conseiller financier — ne cessaient de me répéter qu'il fallait placer ou investir cette somme. Selon eux, c'était clairement l'option la plus rentable. Mes calculs à moi me prouvaient le contraire. Et aucun de mes amis ne pouvait, chiffres à l'appui, me démontrer le bien-fondé de leur théorie. Ils me parlaient de taux, d'amortissement, de retour sur investissement, d'avantages fiscaux, de crédit d'impôt, de pluie et de beau temps. De beaux concepts et de belles théories, mais leurs chiffres étaient absents à cette discussion. Et les miens se trouvaient bien seuls.

Toujours ouvert d'esprit, j'ai donc pris rendez-vous avec ma conseillère chez Desjardins et lui ai posé la simple question suivante : « Madame, devrais-je consacrer cette somme à mon hypothèque, ou me suggérez-vous un placement quelconque? »

Sa réponse fut brève, surprenante, mais surtout honnête :
« Monsieur Plourde, nous faisons affaires ensemble depuis plus de 10 ans. Le Mouvement Desjardins voudrait que je vous conseille d'investir cette somme. Mais entre vous et moi, ce qui est le plus rentable pour vous, c'est de payer votre hypothèque le plus rapidement possible. »

Et vlan!

Ma conseillère m'a répété que ses patrons ne seraient pas nécessairement d'accord avec ce brin de sagesse (d'où le fait que je ne la nomme pas explicitement dans ce récit), mais a réitéré qu'elle serait incapable de me montrer d'autres chiffres que ceux qui appuient son propos et confirment mon intuition. Desjardins veut que je continue de payer mon hypothèque et que j'me bâtisse en parallèle un bas d'laine (parce que selon Desjardins, c'est important un bas d'laine!), mais ce n'est pas l'avenue qui mettra le plus d'argent dans mes poches; c'est l'avenue du système.

Mon avenue à moi :
  • payer l'hypothèque (et toute dette) ASAP;
  • se ménager ainsi beaucoup d'intérêt (une maison hypothéquée coûte beaucoup plus cher que son prix initial);
  • économiser ensuite avec le lousse budgétaire que permettent les paiements amoindris;
  • et si jamais j'me retrouve dans la grosse merde, j'ai toujours une marge hypothécaire sur laquelle je peux me rabattre.
:: DANS L'FOND D'LA CAISSE

On l'a évoqué précédemment : pour les institutions financières, I (les intérêts qu'ils vous imposent) doivent invariablement être supérieurs à R (le rendement qu'ils vous offrent).

N'allez pas croire que dans tous les cas, payer une dette est plus payant que de tirer avantage d'un investissement; il y a de rares exceptions où l'inverse est possible. Mais je vous le répète : prenez toujours le temps de calculer. Les pions du système en place — souvent malgré eux et à leur insu — font la promotion d'un discours prémâché. Un discours qui nourrit la bête économique. Mais les chiffres, eux, ne mentent jamais.

Calculez combien vous coûte réellement un achat ou un prêt; calculez ensuite combien vous rapporterait réellement ce montant, si investi. Présentez vos chiffres et vos calculs aux conseillers et planificateurs de ce monde. S'ils peuvent vous contredire et vous présenter un raisonnement qui tient la route, soit. Mais s'ils se perdent dans des explications incompréhensibles, ont recours à des théories fiscales que vous ne saisissez pas ou — pire encore — vous font sentir que vous faites face à des enjeux trop complexes pour que vous les compreniez, méfiez-vous.

Parce qu'un vrai conseiller saura vous convaincre, pourra vous montrer des chiffres qui parlent et fera preuve d'honnêteté, de transparence et de confiance en vos moyens.
La vérité, c'est que votre intuition vous pointe souvent dans la bonne direction. Vos connaissances en finance personnelle ne sont pas si nulles que vous le croyez. Vous avez les moyens et la capacité de prendre les décisions les plus avantageuses pour vous.
Z'en dites?

:: À VOUS LA CAISSE

Revivez votre dernière rencontre avec votre banque, caisse, conseiller ou comptable. Êtes-vous sorti de la pièce en vous sentant dépassé par les événements, étourdi par tant d'explications? Est-ce que cette personne a réussi à vous faire changer d'avis, sans que vous sentiez que ses arguments étaient tangibles et réalistes? Vous êtes-vous soudainement affublés d'une étiquette j'suis trop niaiseux pour comprendre? Le regrettez-vous? Parlez-nous en ici, en commentaire.


mercredi 21 mars 2012

Brouiller les cartes


Une seule fois par année, le facteur vous livre une carte d'anniversaire. Ça, c'est l'fun!

Mais chaque mois, il vous apporte d'autres cartes. Et là, souvent, c'est pas la fête du tout.

Visa : solde de 472 $;
Master Card : solde de 736 $;
Citi Esso : solde de 397 $;
Carte HBC : solde de 784 $;
AmEx : solde de 843 $.

*****

On l'a entendu et réentendu. On se l'est fait marteler à maintes reprises : trop de gens ont trop de cartes de crédit, donc trop de dettes à la consommation.

« Ouains... Facile à énoncer et dénoncer l'grand, mais j'suis juste incapable de "clairer" l'une ou l'autre de ces cartes pour m'en sortir! »

Attention : cet article ne sera pas un discours prêchi-prêcha sur l'urgence d'éliminer ces dettes. Nous allons simplement envisager une stratégie différente pour minimiser le fardeau que tous ces comptes mensuels peuvent vous imposer.

:: FAIRE FACE À LA MUSIQUE

En ayant une panoplie de comptes différents, vous avez probablement l'impression d'avoir quelques petites dettes, sans importance. Faites le grand total, pour le fun. Dans l'exemple donné ci-haut, c'est une dette globale de 3232 $. Avouez que déjà, vous avez une meilleure idée de votre situation et que — je l'espère sincèrement — vous avez soudainement envie de vous attaquer à votre dette.

:: TAUX, C'EST TROP!

Quel est le taux de chacune de ces cartes de crédit? Possiblement qu'il oscille entre 9 et 20 %. Pourquoi payer plus du double d'intérêt à la compagnie X, alors que Y vous fait une meilleure offre?

:: JOUER UNE SEULE CARTE, MAIS LA BONNE!

Alors, que faire? Consolidez tous vos soldes sur une seule carte de crédit. Vous aurez un meilleur portrait de votre situation, et ce, sur un seul relevé mensuel. J'vous jure qu'inconsciemment, ça fait une grosse différence de voir entrer un seul compte; on se sent vachement moins démuni devant une seule dette que devant une demi-douzaine de créanciers différents. Vous n'aurez plus l'impression de courir à gauche à droite pour trouver le moyen d'assumer le paiement minimum exigé par chacun de vos prêteux d'plastique.

Vous pourrez également consolider le tout sur la carte vous offrant le meilleur taux. Et qui plus est, un taux de crédit, ça se négocie! Appelez Visa, dites-leur que vous voulez consolider trois mille dollars sur une seule carte (et flattez-les dans le bon sens du poil en disant que vous envisagez Visa parce que vous avez toujours été satisfait avec eux bla bla bla...), mais demandez-leur aussi quelle offre ils peuvent vous faire pour vous accommoder. Faites-leur savoir que vous magasinez votre consolidation. Moyennant de légers frais annuels, votre taux pourrait passer de 21 % à 7,9 % (je l'ai vécu moi-même il y a quelques années).

Pas content de la réponse de Visa? Appelez Master Card et refaites le même pitch de vente. Même si c'est la carte qui vous impose le taux le plus élevé, ils seront probablement très heureux de vous faire une offre pour voir votre solde tripler sur leur carte.

:: DANS L'FOND D'LA CAISSE

En consolidant tous vos soldes auprès d'un seul créancier, il devient plus facile de prendre conscience de l'ampleur réelle de votre dette. Du même coup, la gestion de cette créance devient moins lourde : un seul paiement à un seul endroit en un seul moment = moins de chances d'oublis. Et suivre l'évolution de votre dette — on vise évidemment sa régression — se fait en un clin d'oeil.

Mais surtout, vous devenez un client plus intéressant auprès des carteux, ce qui vous donne instantanément un meilleur levier afin de négocier un taux réduit ou un forfait intéressant.

Z'en dites?

Dans de prochains articles, nous parlerons d'autres facteurs à considérer dans le choix d'une carte de crédit et vous je vous donnerai mon p'tit truc perso pour ne jamais être pris au dépourvu quand arrive l'état de compte. Nous aborderons également l'option d'utiliser une autre source de crédit pour économiser des sous.


jeudi 15 mars 2012

Comment sauver 5k $ sur votre prochaine voiture


Note importante : Cet article me tient incroyablement à coeur. Pourquoi? Parce qu'il brise l'endoctrinement que les grands bonzes de l'économie — ceux qui tiennent les ficelles de nos bourses — nous imposent depuis toujours; il remet en question les concepts « d'épargne » et de « financement » qui dictent nos vies économiques et font le plaisir (le profit) des banques et des créanciers.

S'il y a quelque passage que ce soit qui vous déroute, s'il vous plaît, manifestez-vous! Je tiens à ce que mon propos soit limpide et prendrai le temps d'apporter les précisions nécessaires. Comprendre cet article, c'est — à mon humble avis — le premier pas vers une sérieuse remise en question des incohérences qu'on nous fait gober. C'est entreprendre le cheminement vers l'autonomie financière.

:: LES BANQUES VOUS REMERCIENT POUR DE BEAUX PROFITS!

Le principe de toute banque — ou caisse — est simple : ils vous empruntent de l'argent (ce qu'ils appellent un placement, pour vous impressionner) à un taux R (rendement). Une fois qu'ils ont votre argent en main, ils vous la prêtent à un taux I (intérêts).

Pour qu'une banque fasse de l'argent, il faut INÉVITABLEMENT que I soit plus élevé que R.

I (ce qu'ils vous chargent en intérêt) moins R (ce qu'ils vous offrent en rendement) = PROFITS (... pour la banque, pas pour vous...)

I > R. C'est inévitable et immuable. C'est la loi du marché.

L'inverse (R < I), c'est de l'altruisme. Et y'a pas un traître commerce qui génère des profits (ou qui survit, tant qu'à y être...) en faisant preuve d'altruisme.

Puisque les banques déclarent des profits mirobolants, c'est CERTAIN que leur I est christement plus grand que leur R!

:: LES CALCULS (n'ayons pas peur des chiffres; ça ne fera pas mal!)

Vous désirez — ou devez — acheter une bagnole.

Je reprends l'exemple de la Honda Civic d'un billet précédent :

Achat comptant                  20 135 $
Financé sur 4 ans @ 3%     25 694 $ = 535,30 $ par mois
Financé sur 7 ans @ 4 %    28 043 $ = 333,85 $ par mois

Vous avez aussi des REER ou placements?

Selon le site de Desjardins et le site de la Banque Nationale, vous pouvez en espérer un rendement moyen de plus ou moins 2 %.

Soyons généreux et optimistes : disons 2,5 % (cadeau que j'vous fais, d'même!).

DÉJÀ on peut voir QUE VOUS ÊTES PERDANTS!

Encaissez votre REER qui vous rapporte 2,5 % et ÉCONOMISEZ 4 % que vous auriez payé en intérêts (de l'agent flushé dans le fin fond de la toilette, on s'en souviendra!). I > R. Point.

:: RÉFUTER LES INCRÉDULES (si vous le souhaitez, consultez ce petit chiffrier qui fait état de mes calculs)

« Oui, mais je compromets ma retraite! »

Si vous avez les moyens de payer le char à 333,85 $ par mois, vous avez donc les moyens de re-cotiser à votre REER à la même hauteur! Ce montant placé dans un REER (2,5%) pendant 7 ans = 30 992,43 $.

« Oui, mais pendant que je renfloue mon REER, je n'ai plus de capital dans ce même REER pour que mes intérêts continuent de s'accumuler. »

Votre REER rapporte moins que ce que vous coûte le prêt-auto! I > R! Y'a donc toujours plus d'argent qui sort de vot' poche que c'qui y rentre! Et l'argent qui sort sert à payer du vent (des intérêts pour lesquels vous n'avez rien de tangible en échange).

« Et pour avoir le 20 mille piastres pour payer le char, va falloir que j'encaisse un REER de près de 30 mille parce que je vais payer de l'impôt dessus! »

Vous avez encaissé près de 28 600 $ aujourd'hui pour payer la bagnole, mais en aurez presque 31, sept ans plus tard. Qui plus est, l'argument de l'impôt payé est un sophisme qu'adorent utiliser les pions du système économique en place : l'impôt, vous allez en payer de toute façon quand vous allez retirer votre REER au moment de la retraite! Peut-être moins... Je dis bien peut-être! Qui sait quel sera le taux d'imposition dans 25 ans? Croyez-vous que Misteur Har'peur — le même qui nous casse les couilles avec son désir de sabrer dans les régimes de pension — a l'intention de baisser notre taux d'imposition? Pense pas moué...

:: EN FAIRE PLUS AVEC LE MÊME ARGENT
  • Achetez votre bagnole au prix qu'elle vaut réellement : 20 135 $ (économie de 8000 $)
  • Encaissez un REER de 28 500 et au bout de 7 ans, vous l'aurez renfloué à hauteur de 31k (petit profit de 2500 $)
  • Si vous ne l'aviez pas encaissé (mais cessiez d'y cotiser pour payer l'auto), le REER vaudrait 33 877 $.

Vous avez sauvé 8000 su'l char, avez fait 2500 $ de plus et, au pire, avez perdu 5400 $ d'intérêt (sur le REER encaissé).

C'est-tu moué, ou j'viens de vous faire sauver 5000 piastres en 7 ans? Et il n'y a pas un sou de plus qui est sorti de votre poche : le 333 $ par mois (sur 7 ans) est allé vers un placement, au lieu du paiement de voiture. J'attends celle ou celui qui pourra me prouver, chiffres à l'appui, que le raisonnement ne tient pas la route.

D'ailleurs, lors d'un prochain billet, je vous raconterai une anecdote qui appuie et corrobore ce raisonnement. Mettant en vedette ma propre conseillère chez Desjardins. Oui oui!

:: DANS L'FOND D'LA CAISSE

J'entends déjà vos doléances, à l'effet que vous n'avez pas 30 mille en REER ou en placement. J'en conviens. Mais je suis certain que si vous y pensez un peu, vous trouverez des économies quelque part qui pourraient déjà diminuer le montant du financement.

Ce que j'aimerais que vous r'teniez, c'est qu'on se fait marteler depuis des décennies qu'il faut économiser à tout prix et se monter un bas de laine. D'accord. Mais je crois d'abord et avant tout que chaque achat financé (auto, stéréo, lavabo, Nintendo) devrait faire l'objet d'un examen bref, mais réfléchi. Car souvent, très souvent, se servir de son bas de laine — en se promettant de le renflouer — est vachement plus rentable pour chacun d'entre nous. Parce qu'invariablement, les I qu'on nous soutire seront plus importants que les R qu'on nous offre. C'est la loi du marché, et on n'enfreint pas la loi.

NDLR : Je sais que cet article contient une bonne dose de chiffres et de calculs. J'ai essayé de garder le tout le plus simple possible afin de ne pas perdre le lecteur en cours de route. Également, je tiens à préciser que l'exemple de l'auto utilisé pour la démonstration n'est justement qu'un exemple : vous comprendrez que le raisonnement s'applique à tout achat dont le taux d'intérêt est supérieur à zéro.



mardi 13 mars 2012

J'suis trop pauvre pour acheter cheap!


Il y a quelques années, j'avais une discussion avec un bon pote à moi. Au sujet de sacs à dos. Pour ses gosses (il est Français, alors ses gosses, c'est pas c'que vous pensez...).

Nous constations que les sacs à dos achetés dans les grandes surfaces — ceux que l'on trouve sous une affiche Chute de prix 19,83 $ — ont une durée de vie bien courte : un an, au mieux. Une année scolaire en fait. L'année suivante; retour en grande surface, retour dans le portefeuille et retour à la case départ. Les gosses ont besoin d'un nouveau sac d'école. Celui de l'année précédente est déjà en lambeaux.

Je lui parlais alors de mon propre sac dorsal, acheté 2 ou 3 ans plus tôt. Oui, il m'avait amputé le compte d'une centaine de balles, mais il avait encore l'allure d'un neuf, malgré une utilisation quotidienne et souvent abusive. Transport quotidien de mon matos et lunch. Sac de voyage le weekend. Sac de randonnée pédestre. Sac de pluie (housse hydrofuge intégrée). Sac avec de belles grosses straps qui me permettent d'y accrocher skis, raquettes et bâtons de marche.

Ce sac, je l'ai encore. Et j'en abuse encore. Et il a toujours TRÈS fière allure. Et cet été, on fêtera ses 10 ans de service. Et il ne semble pas près de — ni prêt pour — la retraite.

Jamais eu besoin d'le réparer. Deux fois par année, il fait un périple dans la laveuse (il est coquet, mon sac!). Et il tuff la run!

:: PETIT CALCUL

Sac grande surface, supposément économique : une 20aine de piastres par année (ou 200 $ au bout de 10 ans).

Mon sac haut de gamme : 100 dollars sur 10 ans = 10 $ par année.

Avantages du sac dit haut de gamme :
  • Design ergonomique (donc vachement confo);
  • Incroyablement polyvalent et fonctionnel;
  • Empreinte écologique négligeable;
  • Construit de façon à pouvoir être réparé (malgré le fait qu'il n'en manifeste toujours pas le besoin);
  • Et si j'avais fait mes devoirs à l'époque, j'aurais pu ajouter Made in Canada (un atout majeur pour mon propre avenir financier).
Et malgré le fait qu'on le considère haut de gamme, mon sac dispendieux me coûte ultimement moins cher que l'sac en solde! Je suis donc sincèrement trop pauvre pour acheter de la camelote! Je ne peux pas me permettre de payer un sac à dos le double du prix.

Je ne peux me permettre un sac qui n'est pas confortable.

Je ne peux me permettre un sac qui ne répond pas à tous mes besoins de transport de marchandises.

Et personne ne peut se permettre de remplir les dépotoirs à raison d'un sac par année.

:: AU FOND D'LA CAISSE

Avant de sauter sur l'aubaine de la s'maine ou le deal incroyable, faites l'exercice de calculer le coût d'un article selon sa durée de vie anticipée. Attardez-vous aux avantages du produit dit dispendieux et aux autres impacts positifs de cet achat réfléchi. Vous verrez que très souvent, ce qui semble a priori être une bonne affaire, se révèle être l'affaire à ne pas faire.

Et mon pote français dans tout ça? Chose certaine, ses gosses — comme toutes les gosses — méritent un sac durable et confortable!

vendredi 9 mars 2012

La fin des hold-ups au comptoir?

Un bref article — encore une fois tiré du site Protégez-Vous — sur de nouvelles dispositions pour limiter l'emprise qu'ont sur nous celles et ceux qui gèrent nos économies.

Étrange de constater que le gouvernement doive intervenir pour nous protéger des institutions qui — en principe — protègent notre avenir...

Un gros bémol : certaines de ces mesures sont à titre volontaire seulement. On n'a donc pas réellement de recours si on se sent lésé. À croire que Harper ne voulait pas trop froisser ses amis de la finance. Du moins, pas cette fois-ci...

:: MON DÉFI DE MARS

J'vous ai menti. J'm'excuse. En fait, ce n'est pas 2 cafés que ça m'a coûté cette semaine, mais un seul; j'avais oublié que le 2e latte, il était su'l bras de ce cher Albert-Louis, puisque ma p'tite carte fidélité était prête à m'en offrir un gratos. C'est donc un gros 5 piastres dans mon pot!

D'ailleurs, bientôt, un article sur les cartes fidélité.

jeudi 8 mars 2012

Les « Cash mobs » : phénomène intéressant, ou surconsommation planifiée?

Un petit article intéressant, mais auquel j'ajoute un bémol :


:: J'AIME

... le fait que ces événements font la promotion de l'achat local (qui — je le crois fermement — est un vecteur positif pour la collectivité et est plutôt garant d'un achat de meilleure qualité).

:: J'AIME MOINS

... l'aspect on s'en va tous acheter un minimum de 20 dollars chez un marchand, sans qu'on ait vraiment besoin de l'item qu'on s'en va acheter. Ça sent un peu le stratagème pour inciter à l'achat compulsif, mais drapé d'un beau châle socio-économique.

:: À VOUS LA CAISSE

Votre opinion? Feriez-vous partie d'un cash mob?


:: DÉFI DE MARS

Cette semaine, j'ai failli à mon engagement. En fait, j'ai offert le café à un pote (2 cafés bistro cette semaine), donc mon pot est toujours vide. Mais il reste encore 3 semaines; je ne désespère point! Et vous?

mardi 6 mars 2012

Payez à l'infini, ou finissez enfin de payer?


De faibles taux d'intérêt et des mensualités abordables peuvent sembler alléchants : la télé, le mobilier, l'ordi ou la nouvelle cuisine achetés à crédit peuvent cependant vous coûter vachement plus chers que vous ne l'imaginiez. Un exemple parmi tant d'autres : la voiture.

Un vendeur — représentant ou conseiller, soyons politically correct — de Honda Civic vous offrira son modèle EX (le modèle mi-gamme) en mettant de l'avant sa faible mensualité* :

333,85 $ par mois, taxes, préparation et intérêts inclus. Pas si mal!

Ce qu'il omet de vous dire, le vendeux d'Civic, c'est que vous verrez votre compte amputé de cette somme 84 fois, i.e. pendant 7 ans.

Bof, toujours pas si cher que ça... j'pense...?!?

La même bagnole — que vous conduiriez pour 20 135 $ si vous l'achetiez cash (toutes taxes et frais inclus) — vous coûte alors réellement 28 043,40 $. C'est 8000 pesos de plus, soit un peu plus de 1000 $ par année. Vous acceptez donc de dire au revoir à un tout inclus à Cuba, 7 hivers consécutifs.

Et n'oubliez pas qu'au bout de quelques années (4 ou 5, si vous êtes chanceux), aux paiements mensuels viendront s'ajouter les réparations en entretiens plus fréquents. Vous aurez alors droit à 2 ou 3 années où mensualités Honda ET garagistes pigeront goulument dans votre porte-feuille.

Achetez la même bagnole et écourtez vos souffrances sur 48 mois : vous vous en tirez pour une obligation mensuelle de 535,30 $. Yishhhhhhh... Pas certain que j'peux m'le permettre! Pas certain?

Au bout de ces 4 années de purgatoire, ce ne seront que de 25 694,40 $ dont vous vous serez délestés. Vous venez déjà de sauver 2400 $, soit 2 ou 3 réparations majeures. La vraie question devient donc : pouvez-vous réellement vous permettre de payer ladite voiture pendant 7 ans?


:: RÉCAPITULATIF

Achat comptant      20 135 $   proportion des intérêts     0 %
Financé sur 4 ans   25 694 $   proportion des intérêts  27,6 %
Financé sur 7 ans   28 043 $   proportion des intérêts  39,3 %

NOTE : sur 84 mois, on parle de fiancer — non plus financer — une voiture, tellement vous êtes engagés envers elle et Crédit Honda Canada...


:: CONCLUSION

Ne laissez plus les vendeux vous enfirouaper (voitures, électros, meubles, hypothèques, etc.). S'ils essaient de vous mystifier avec de faibles mensualités et des taux soi-disant très avantageux, exigez qu'ils vous montrent les vrais chiffres; le montant qui sortira ultimement de votre compte de banque vs le prix réel de l'item. Faites-vous un mini tableau, comme le récapitulatif ci-haut. Une fois qu'on a les chiffres dans la face, ça fait toujours un peu plus de sens.

Et je me permets de pousser le raisonnement à l'extrême, question de susciter une réflexion : préféreriez-vous payer une voiture 50 $ par mois pour le reste de votre vie, ou 1500 $ par mois pendant seulement quelque temps? Parce que finalement, c'est le choix qu'il vous offre, le vendeux d'Civics...

Demeurez fidèles : un prochain billet parlera entre autres d'une façon logique et facile de ne payer AUCUN INTÉRÊT sur une voiture. Tiens tiens... On aime!


:: LECTURE PROPOSÉE 

Un communiqué du CAA-Québec qui met en lumière les risques additionnels de pertes financières liés au financement à long terme.

* Tous les chiffres présentés ici étaient valides au moment d'écrire ces lignes, soit début février 2012. Il se peut que l'offre Honda ait changé depuis, mais la logique du calcul tient néanmoins la route.

lundi 5 mars 2012

Un livre (et une réflexion) sur le pouvoir du marketing

Certes, le bouquin a l'air intéressant (j'essaierai de vous en faire un compte rendu bientôt... et vous le prêterai après!).

Mais le point de vue que propose son auteur — dans ce bref article tiré de Protegez-vous.ca — est en soi très pertinent. Surtout les réponses aux 3 dernières questions (sur 4, quand même... Bonne moyenne!).

Un livre sur l’effrayant pouvoir du marketing | Protégez-Vous.ca

:: LE DÉFI DE MARS

Beaucoup de monde a manifesté le désir d'embarquer dans l'aventure du mois, mais peu se sont commis. Il n'est pas trop tard; il reste encore un peu plus de 3 semaines. Allez, lâchez votre fou!

jeudi 1 mars 2012

Le premier défi collectif La p'tite caisse

C'est le premier du mois. Je vous l'avais promis, alors le voici : le premier défi de La p'tite caisse!

En mars, nous allons changer une seule de nos habitudes afin de nous prouver que nous sommes capables de faire des choix éclairés et de sauver quelques dollars, sans que cela affecte considérablement notre mode et nos habitudes de vie. Attention : on ne se prive pas; on change une habitude!
  • Remplacez un ou deux cafés du bistro par un café fait maison ou une autre boisson;
  • Si vous demeurez loin du boulot, prenez le transport en commun au lieu de la bagnole;
  • Préparez un lunch au lieu d'aller au resto, ne serait-ce que 2 jours par semaine;
  • Troquez votre gâterie quotidienne dans la machine distributrice par une collation maison;
  • Substituez seulement une ou deux bières par de l'eau lors des prochains 5 @ 7;
  • Au lieu d'acheter un morceau de linge neuf, allez dans une friperie ou réparez l'ancien;
  • Plutôt que d'aller au resto avec des amis, invitez-les pour un souper collectif à la maison;
  • Évitez l'achat d'un bouquin neuf en visitant la bibliothèque ou en empruntant de quelqu'un;
  • Louez ou empruntez un DVD au lieu d'aller au cinéma chaque semaine.
Vous pigez l'idée. On ne se prive pas, on remplace une habitude sans que cela ne devienne un fardeau.

:: IMPORTANT

Pour que vous soyez pleinement capables de mesurer et apprécier vos efforts, il vous faut voir l'argent s'accumuler. Je vous propose donc d'appliquer le truc des pots. Il est très important que vous soyez assidus et que vous placiez l'argent systématiquement dans votre pot chaque fois que vous économisez, sinon on perd le fil et on ne se motive pas à voir les sous s'accumuler.

Laissez-y les sous économisés et n'y touchez pas avant la fin du mois. Nous verrons ensemble ce que l'on fait individuellement avec ces bidous tombés du ciel, une fois le défi complété.

:: MON DÉFI PERSONNEL

J'ai l'habitude de me gâter une ou deux fois par semaine et de me farcir un café latte moyen du bistro du coin. 4,60 $ avec taxes, et je laisse le change en pourboire. Ce sera donc 5 (ou 10) piastres par semaine qui iront dans mon pot. Ce dernier, je le laisserai au boulot (car c'est là que je dépense habituellement) et il sera étiquetté « Défi mars ». Chaque fois que j'aurai envie de me payer un café, je remplacerai par un thé ou tisane apportés de la maison et ajouterai 5 dollars au pot.

Mon objectif : avoir une 30aine de dollars dans mon pot à la fin du mois, question de me prouver que sauver 400 piastres par année, c'est facile!

:: À VOUS LA CAISSE

  • Quelle sera votre stratégie pour relever le défi? Quelle sera votre substitution économique?
  • Où se trouvera votre pot (pour qu'il soit accessible et visible)?
  • Quel est votre objectif en $$$ pour le mois?
Ajoutez votre propre défi et votre propre engagement en commentaire à ce billet. J'ai sincèrement hâte de lire vos idées et de voir avec vous, à la fin du mois, combien on a collectivement réussi à économiser sans trop de tracas.

Z'en dites?