Manifeste

Si c'est votre première visite, je vous invite à LIRE LE MANIFESTE!

lundi 27 février 2012

Faites du 3,5 %, facilement et garanti!

Vous voulez le meilleur placement, au rendement garanti?


Facile : cessez simplement de payer des frais d'administration à la banque!


Par exemple, si vous faites affaires avec Desjardins (et j'imagine que c'est similaire chez les banques) :
  • Gardez un minimum de 1000 $ dans votre compte opérations (EOP); vous aurez droit à 7 opérations gratuites par mois et économiserez les frais de 2,95 $. Ça fait 35,40 $ par année, soit un rendement annuel de 3,54 %.
  • Gardez 2000 $ dans votre compte EOP; vous avez droit à 25 opérations gratuites par mois et évitez les frais de 6,50 $. Ça fait 78 $ par année, soit un rendement de 3,9 %.
  • Vous faites beaucoup de transactions? Avec 4000 $ dans votre compte EOP; opérations illimitées, économies de 167,40 $ par année, rendement de 4,185 %.
Encore une fois, les chiffres parlent d'eux-mêmes. Trouvez-moi un placement qui vous offre un rendement minimum garanti de 3,5 %, pou' le fun!?!

Considérant que les Caisses Pop et les Banques ne nous promettent qu'une moyenne de rendement de 2 % sur nos placements enregistrés, il devient clair que prendre un p'tit mille ou deux dans notre bas de laine pour le laisser dans notre compte chèque, c'est vachement plus rentable!

Personnellement, je ne paie plus aucuns frais d'administration depuis 4 ans. C'est donc près de 700 $ que j'ai économisé. Pas mal! Mais surtout... mieux que ce que me donne mon REER!

:: À VOUS LA CAISSE

Avez-vous d'autres trucs à partager pour éviter les frais bancaires?

dimanche 19 février 2012

On vaut tous vachement moins que c'que l'on pense!


Votre employeur vous ment! En fait, pas vraiment... Ou plutôt, bien malgré lui.

Mais votre employeur vous dit que votre salaire, c'est 40 000 $ par année. Alors, vous le croyez. S'il le dit, ce doit être vrai! 40 mille. Wow! Vous rêvez!

Alors, vous magasinez et vous dépensez en vous disant que vous faites 40 000 $ par année, soit 769 $ (et quelques poussières) par semaine. C'est ce que votre employeur vous dit! C'est à vous, faites-en c'que vous voulez!

Et vous achetez une belle grosse nouvelle voiture (119 $ par semaine) et vous faites de belles grosses épiceries avec fromages fins et produits gastronomiques (150 $ par semaine) et vous allez au resto (75 $ par semaine) et vous sortez pour deux ou trois 5 à 7 (2 ou 3 fois une 20aine de piastres) et vous achetez du beau linge pour lesdits cin-qua-ssettes (50 $)...

Vous pouvez vous le permettre, vous en faites du ca$h! Quaran-te-mil-le piastres!

Jusqu'à présent, la semaine vous a coûté 450 $ et quelques poussières. « Pouah! », dites-vous. « Y m'reste encore un peu moins que la moitié d'ma paye. Y'en a en masse!»


Erreur. Et c'est là que vous réalisez : votre employeur vous ment!

Eh oui, car plus glouton que votre employeur, il y a l'Bonhomme Tax'heure qui vient amputer votre chèque de paye. Chaque semaine. Vous ne gagnez donc pas 40 000 $ par année : vous en faites réellement 32 200 $.

Vous faites 'yinque 619 piastres par semaine...

Pis vous v'nez d'en flauber 450...

Faque y'en reste juste 169 pour payer le loyer/hypothèque (150 $), l'électricité (20 $), le téléphone (15 $) (et cellulaire + 15 $), le câble (12 $), l'essence et l'entretien de l'auto (60 $), la bouffe du chat (5 $)... Y'en reste pu gros!

En fait, y'en reste pu...

Vous êtes dans l'trou de 107 $ cette semaine. Il vous manque donc 5600 $ chaque année (soit 7000 $ avant que l'Bonhomme Tax'heure vienne se graisser la patte). Et on n'a pas eu d'imprévus encore...

:: LE CONSEIL

Cessez d'envisager votre salaire en terme de revenu brut, mais plutôt en revenu net. Regardez bêtement votre talon de paye, prenez le montant qui s'y trouve (une fois toutes les déductions soustraites) et multipliez par 52 (ou par 26, si vous êtes payé aux 2 semaines).

Et à partir de maintenant, dépensez seulement ce que le gouvernement vous offre, pas ce que votre patron vous promet. Vous verrez; on est pas mal moins fringuant quant on se dit qu'on fait 32 000 $ par année, pas 40.

Dans les p'tits pots, les meilleurs montants

Difficile de mettre quelques dollars de côté pour vous offrir une gâterie — ou une nécessité...

Voici un truc qu'on utilise à la maison depuis maintenant 3 ans :

En tout temps, dans une armoire de la cuisine, se trouve un pot Masson. Tout simple. Tout clair.

Et sur ce pot Masson, il y a une bande de ruban — du bon vieux masking tape — et sur ce ruban il y a quelque chose d'écrit. Notre objectif. En ce moment, c'est écrit VOYAGE!

Dès que ma copine et moi avons un peu de lousse à la fin de la semaine, qu'il nous reste de l'argent de poche, que l'épicerie à coûté moins cher que prévu, qu'un chèque inattendu nous est livré par la poste (eh oui, ça arrive parfois...), cet argent « en trop » s'en va dans le pot Masson. R'joindre ses amis 5, 10 et 20 piastres.

Et que s'est-on payé, à ce jour?

Un ensemble de patio pour profiter des belles journées d'été entre amis (675 $) et le recouvrement de nos 4 bergères au salon (2000 $).

Pas si mal? Pour des p'tits pots Masson!

Et la beauté de la chose : on ne vide pas le pot tant que la somme nécessaire ne s'y trouve pas.

:: LES AVANTAGES

  • Avec le pot, on garde toujours l'objectif en tête et sommes moins prompts à dépenser ailleurs;
  • Le fait de voir la cagnotte grossir est source de motivation;
  • Nous savons où nous en sommes sur la route de notre objectif;
  • En attendant d'avoir la somme nécessaire, on s'assure de ne jamais payer d'intérêt;
  • En prévenant les achats compulsifs sur carte de crédit, on se tient loin du surendettement.
Magnifico!

Dans un prochain billet, d'autres trucs et astuces sur l'utilisation de pots (ou enveloppes) dédiées.

:: À VOUS LA CAISSE

Et vous, qu'allez-vous écrire sur votre pot Masson? Avez-vous des trucs similaires à partager?

La p'tite caisse arrive à point!

Lu ce matin, un peu par hasard, en attendant que ma blonde et ma fille se réveillent. Sincèrement, je n'en revenais pas et je n'arrêtais de m'dire : « Notre petit mouvement, il a vachement sa raison d'être à c'que j'vois! ». Et je me permets une binette... :-)

Les analphabètes de la finance | Patrick Lagacé | National

Détrompez-vous : une « bonne dette », ça n'existe simplement pas!


On entend souvent des gens dire de leur solde Visa que c'est une mauvaise dette, mais que l'hypothèque de leur maison est une BONNE dette.

N'en croyez rien!

La logique veut qu'une bonne dette, ce soit une dette qui ne coûte rien en intérêts.

Une maison de 250 000 $ sur laquelle on fait une mise de fonds initiale de 25 000 $ coûtera en réalité à ses propriétaires 337 541,10 $ (excluant tous les frais connexes de l'achat de ladite maison, frais de financement et frais SCHL), soit 112 541,10 $ d'intérêts (taux fixe de 3,50 % sur 25 ans).

112 541,10 $ d'intérêt. C'est 4510 $ par année. Converti en dollars-salaire (ce que vous devez faire comme salaire brut pour y arriver), ça représente à peu près 6500 $... en intérêt! C'est donc une somme perdue à jamais, pour laquelle vous n'avez rien de tangible en échange.

NOTE : je vous suggère le Free Canadian Mortgage Calculator (gratuit) pour vous amuser avec les chiffres, ainsi que le site de Desjardins pour consulter les taux en vigeur.

Vous me direz : « Oui, mais avec ma maison, il me reste de quoi à la fin, qui prend de la valeur! ». Effectivement, ça prend de la valeur une maison. Mais même si vous vendez avec un excellent profit (disons que vous vendez pour 325 000 $), vous perdez encore au jeu! Trop de gens font le calcul trompeur suivant :

325 - 250 = 75 000 de profit.

Eh non! Encore une fois, pensez à calculer le coût réel et total de votre achat, pas son « price tag » (frais de notaire, frais d'intérêt, pénalité hypothécaire, déménagement, etc.)

Placeriez-vous vos économies dans un fond qui vous fait perdre une 10aine de mille piastres? Accepteriez-vous de mettre 337 500 $ dans un fond de pension pour vous faire dire à la fin « Désolé, il n'en reste que 325... »? Nope! Une maison, contrairement à ce que veulent vous faire croire les institutions financières, c'est fondamentalement un investissement à rendement négatif.

Cependant, la dette hypothécaire est une dette raisonnable (parce qu'on a tous besoin d'un toit), mais ce n'est pas une bonne dette. Plus vite la dette hypothécaire sera disparue, plus vite vous vivrez avec plus de bidous dedans vos poches. Point.

La dette Visa est souvent — comme ses taux d'intérêts — déraisonnable (se payer une tivi HD dont on n'a pas réellement besoin, se payer un 2e voyage dans le sud qu'on ne peut se permettre, se payer des fringues extravagantes, etc.) et l'éviter à tout prix est la première étape vers l'autonomie financière.

La 2e étape vers un plus grand pouvoir d'achat (ou une moins grande nécessité de travailler jusqu'à 67 ans) : « clairer » toutes vos dettes.

Loin de moi l'idée de vous imposer d'amasser 250 000 $ cash avant d'acheter votre maison; ça, ce serait insensé. Mais une stratégie financière et un budget qui vous permet d'accélérer le paiement de votre maison (et de toutes vos dettes) est une excellente façon d'atteindre la liberté 45 (ou 35... pourquoi pas!).

:: L'EXCEPTION

Dernièrement, ma copine et moi nous sommes acheté une bagnole. Neuve. Et nous l'avons financé sur 6 ans. Eh oui : finfinot ici présent, qui vous martèle sans cesse d'éviter les dettes, vous avoue qu'il a financé son char?

Acheter une auto est l'un des rares achats dispendieux que vous pouvez encore faire à 0 % d'intérêt. Ça, ce n'est pas une dette : c'est un paiement différé. Et pendant qu'on paie la bagnole sans intérêt, l'argent que nous avons de côté (REER, économies, placements et autres) continue de nous donner un rendement. C'est-ti-pas magnifico, ça?

CONSEIL : certes, nous avons tous quelques sous de côté : REER, fonds de pension (caisse de retraite, devrait-on plutôt dire...), comptes de banque, tirelire, argent caché sous le matelas... Au moment de faire un achat financé à un taux autre que 0 %, prenez le temps de calculer. Ne serait-il pas parfois plus judicieux d'encaisser un de vos REER — qui vous donne probablement du 1,5 % (de manque) d'intérêt...?

Parce que dans l'fond, à quoi ça sert d'avoir de l'argent de côté, si on en swing plus dans les coffres de nos créanciers?

LE MANIFESTE! ou Pourquoi devrions-nous tous piger dans La p'tite caisse?


:: MA P'TITE HISTOIRE

Je travaille depuis que j’ai 14 ans; à temps plein depuis que j’en ai 21.

Ma vie « professionnelle » a débuté en tant que travailleur autonome dans le domaine de la télévision. Puis, j’ai été chef d’entreprise pendant 3 ans et propriétaire de 10 logements locatifs pendant plus de 10 ans. Malgré des revenus considérables tout au long de la 20aine, j’avais toujours l’impression de ne pas joindre les deux bouts. Je n’ai jamais frôlé la catastrophe financière (faillite), mais je m’endettais continuellement malgré des revenus (bruts, on s'entend) de près de 200 000 $ par année. J’ai fait 2 consolidations de dettes et me suis déjà déjà retrouvé avec 4 cartes de crédit « pleines ».

Puis, j’ai compris quelque chose : la richesse ne dépend pas de revenus élevés. Elle commence par une planification éclairée et réaliste, une certaine discipline, mais surtout une stratégie et des trucs concrets pour vivre sans dettes.

Maintenant dans la mi-30aine, en couple et avec un enfant, nous vivons tous sans dettes aucune*! La maison est payée, les voitures sont payées et la seule carte de crédit que nous avons n’a aucun solde mensuel. Nous avons des économies de côté pour les urgences et sommes dans une situation où si une occasion d’affaires devait se présenter, nous pourrions en profiter sans avoir recours à du financement additionnel.

:: POURQUOI LA P'TITE CAISSE?

Ce blogue n'est pas un simple blogue : c'est un Master Plan!

Créer un rassemblement de gens qui, comme moi, désirent faire un pied de nez (pour ne pas dire un gros F*** Y**) à celles et ceux qui nous font croire que la vie à crédit, c'est normal, acceptable et inévitable; qui nous convainquent que de simples citoyens comme nous sommes condamnés à vivre aux crochets des BMO, VISA, MC, BN, ING et autres magnats de ce monde; qui nous chantent que notre pouvoir d'achat est limité et qu'on n'y peut rien!

La réalité, c'est que ces gens — les conseillers financiers, préposés au financement, vendeurs, dirigeants d'entreprises, fiscalistes et financiers, comptables et pions du système économique — gagnent leur vie à nous faire perdre la nôtre. Ils nous font croire que sans leur crédit, on ne peut se permettre les belles choses de la vie. Ils nous font miroiter de faibles mensualités, que nous payons à l'infini; leur but n'est pas de nous faire payer le plus cher possible maintenant, mais de payer le plus longtemps possible.

Si je vous offrais le choix entre recevoir 250 000 $ dès maintenant, ou 1000 $ par semaine à vie**, laquelle des deux options choisiriez-vous? En répondant à cette question, vous v'nez de comprendre sur quoi repose le système en place... Sur le financement à perpétuité.

En tant que mouvement, nous allons nous doter d'outils pour vivre librement et sans dettes. Et n'allez pas croire que ce sera difficile ou exigeant; nous allons tous partager nos trucs et astuces, développer une philosophie et un sens critique qui nous permettront quotidiennement d'augmenter notre pouvoir d'achat et d'atteindre la Liberté 55 à l'âge de notre choix! Nul besoin de devenir des as de la finance, des comptables aguerris ou de fins fiscalistes. Nous possédons tous les capacités et la logique nécessaires à l'atteinte de notre but.

:: UN PEU DE RHÉTORIQUE

J'entends déjà les pessimistes et hyperréalistes (les ambassadeurs du statu quo) me reprocher : « Notre société et ses fondements économiques reposent sur la consommation. Cesser de consommer, c'est encourager la chute de l'économie. »

Je ne prône pas l'arrêt de la consommation et l'écureuillisme (empiler de l'argent pour le plaisir de l'empiler); j'encourage les gens à prendre leurs finances personnelles en main afin de cesser de verser des intérêts (ce qui équivaut à payer nos convoitises de 10 à 50 % plus cher qu'elles ne le valent réellement), à consommer intelligemment et d'en avoir réellement pour notre argent. Comme diraient les Chinois : Keep on spending as much as you do now, but have something to show for it! (Dépensez autant que vous le faites en ce moment, mais ayez de quoi de concret en échange).

Encourageons l'achat local, source d'emplois et de fierté.

Encourageons une consommation basée d'abord et avant tout sur la qualité du produit, plutôt que sur l'aubaine du moment.

Lectrices et lecteurs, consommatrices et consommateurs; joignez le mouvement! Prouvons aux bonzes de l'économie actuelle que nous possédons l'esprit critique pour déjouer leur plan machiavélique.

:: CE QUE JE VOUS OFFRE

Le blogue de La p'tite caisse sera le coeur de notre discours (mais pas son seul refuge). Je le nourrirai de conseils, trucs, astuces, filons, anecdotes et faits — le tout parsemé d'un brin de folie et de propos juteux — dont vous vous délecterez. Ce sera aussi un lieu d'échange où vos commentaires, expériences personnelles et compléments seront bienvenus. Mais surtout, ce sera une tribune où la confrontation d'idées, les remises en question et les débats (civilisés, évidemment) seront encouragés!

Les sujets iront du financièrement étouffant (hypothèque, dettes de consommation) au très quotidien et terre-à-terre (sauver quelques dollars chaque jour, sans s'en rendre trop compte).

:: ET VOTRE ENGAGEMENT

Vous venez de découvrir notre mouvement? Welcome home! Je ne vous demande qu'une seule chose : un mois.

Promettez-moi de demeurer fidèles au blogue pour une période d'au moins un mois, de prendre les quelques minutes nécessaires pour lire les billets et les interventions, de participer au discours si vous en voyez la pertinence. Je ne vous demande que ça. Un mois de lecture, qui ne vous coûteront littéralement rien. Et comme le but est d'augmenter notre pouvoir d'achat et de prendre nos finances personnelles en main, c'est le seul vrai risque que vous courrez; de vous retrouver vous aussi sur le chemin de l'autonomie et de la liberté.

Pour vous faciliter la tâche, pourquoi ne pas ajouter votre adresse courriel à la liste d'envoi (liste qui, dois-je le préciser, ne deviendra jamais un outil de propagande commerciale...)? Une fois votre « période d'essai » de 30 jours terminée, de deux choses l'une; vous quittez les lieux calmement et demandez un remboursement complet (i.e. vous retirez votre nom de ladite liste), ou vous continuez la route avec nous.

Z'en dites?

* Il s'agit ici d'un petit mensonge, mais je partagerai — dans un billet prochain — pourquoi je considère négligeable ma seule et unique « dette ».

** Pour les friands de calculs : 1000 $ par semaine = 52 000 $ par année = en moins de 5 ans, vous avez déjà fait plus d'argent...

:: LA PETITE NOTE DE BAS DE PAGE QUI — HABITUELLEMENT — EST TELLEMENT PETITE QU'ELLE EN DEVIENT ILLISIBLE ::

Je ne suis ni un guru, ni un as de la finance, ni un planificateur financier ou un vendeur de produits d’épargne. Je ne suis qu’un père de famille et un entrepreneur qui, au fil des années, a développé une philosophie simple et efficace pour y voir clair dans un budget personnel ou familial, minimiser les frais de crédit et dépenses inutiles et atteindre mes objectifs financiers. Je ne vends aucun produit financier et ne suis affilié avec aucune banque ou caisse. Je ne veux qu’aider les gens qui, comme moi à une certaine époque, ne voient pas la lumière au bout du tunnel.


vendredi 10 février 2012

Comment devenir riche (ou du moins, ne pas perdre sa job)

Un petit article publié sur ma page Facebook. Je suis curieux de connaître vos réactions et impressions. Z'en pensez?


(j'ai décidé de le transcrire ici, au lieu de simplement vous offrir le lien)




Il y a 2 méthodes pour s'enrichir.

  • Il y a celle où l'on fait tout pour se distancier des autres, ce qui fait de nous un « riche » relativement à ceux que nous écrasons, qui deviennent alors pauvres.
  • Il y a celle où l'on se dit que si notre voisin est de plus en plus riche, invariablement, nous le deviendrons aussi.

Personnellement, j'ai un fort penchant pour cette dernière.

*****

Je travaille pour une entreprise médiatique. Précisément, pour un télédiffuseur de chaînes dites spécialisées et payantes. Cette distinction — par opposition aux chaînes dites généralistes — devient importante, puisque somme toute, on pourrait dire que je travaille dans un domaine « de luxe »; les gens doivent débourser de l'argent supplémentaire afin de s'abonner aux chaînes télé que mon employeur exploite (contrairement à Radio-Canada, que tous peuvent regarder gratuitement avec une bonne vieille antenne).

Mon voisin est abonné au câble (en fait, à la télé satellite, comme en fait foi la Bell petite coupole discrètement attachée à l'arrière de sa maison). Il se paie ce luxe, puisqu'il en a les moyens. Le jour où mon voisin perd son emploi et voit sa situation financière devenir précaire, il devra faire des choix. Entre vous et moi, s'il doit choisir entre l'épicerie pour sa famille et le câble, j'ai comme un pressentiment que le câble prendra le bord en premier! Et s'il coupe le câble, il coupe une partie de ma sécurité d'emploi.

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Je magasine actuellement des bottes d'hiver. Au lieu d'acheter aveuglément le spécial de la semaine chez Yellow, j'ai décidé de faire mes devoirs et de faire un choix éclairé et responsable; je vais acheter des bottes fabriquées au Québec (si possible), sinon au Canada ou (au pire) en Amérique du Nord. Je commence mes recherches.

Surprise! Il y a plusieurs manufacturiers de bottes au Canada. Il y en a même un au Québec : les bottes Kamik. Ce n'est pas toute leur gamme qui est fabriquée ici (certains modèles nous arrivent de Chine), mais il y a un modèle que j'aime bien. Made In Montréal. Bin coudonc. J'achète!

Par ce simple geste, j'encourage l'économie locale, je contribue à maintenir les capitaux dans ma communauté et je minimise l'impact environnemental de mon achat (diminution du transport, fabrication selon des normes connues, etc.). Qui plus est, j'achète un produit qui est fort probablement de meilleure qualité que la camelote qui nous arrive pleins conteneurs Made In China. Un produit qui sera plus durable. Un produit qui, à moyen terme, me coûtera donc moins cher, car je n'aurai pas à le remplacer aussi rapidement.

Mais surtout, je contribue à ce que mon voisin garde sa job. Et qu'il puisse continuer de se payer le câble. Qu'il continue de payer mon salaire, quoi.

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Chaque achat que nous faisons est un geste conscient, empreint de responsabilités économiques, sociales et environnementales. Chaque fois que j'achète Made In China, je contribue au réservoir de mazout d'un transatlantique, aux conditions minables pour les employés de ces usines peu contrôlées, à l'exode de nos capitaux, aux salaires de gens qui demeurent à 11 085 km de moi.

Mais chaque fois que je fais un achat réfléchi, responsable et local, je contribue à la richesse de mon voisin et à la mienne.

Je ne suis pas riche. Pas encore, du moins. Mais chose certaine, je suis trop pauvre pour me permettre que mon voisin perde sa job!

Mon grand grand grand patron, lui, il est riche. Malgré tout, je le suspecte fortement de partager ma recette de la richesse, car il sait que si mon voisin, mon cousin, mon boucher, mon garagiste et moi perdons nos emplois, éventuellement, il perdra tous ses clients. Et son entreprise. Et sa fortune. Alors mon grand grand grand patron, il prend soin de moi, m'offre des conditions de travail alléchantes et s'assure de partager sa richesse (en faisant bénéficier employés et actionnaires de primes intéressantes). Mon grand grand grand patron — je le crois sincèrement — MÉRITE sa fortune.

Quand on s'y attarde, on constate que 90 % d'entre-nous travaillons dans un domaine que l'on peut qualifier « de luxe », i.e. qui dépend de la richesse des autres. À moins que l'on ne bosse dans un secteur d'activité qui soit essentiel à la survie de l'espèce (alimentation, construction, industrie du sexe...), nos salaires dépendent d'abord et avant tout du salaire des autres. Même les milliardaires à la tête de multinationales DOIVENT s'assurer que la population soit en mesure de s'offrir leurs produits et services. Celles et ceux qui se fient uniquement à la première approche citée ci-haut feront effectivement fortune rapidement (en s'attirant la haine, la jalousie et l'indignation), mais tomberont éventuellement. Avec les pauvres.

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Certains qualifieront mon raisonnement de simpliste, puisqu'il ne tient pas compte de l'inflation et des aspects macroéconomiques du marché. Je leur répondrai simplement ceci : certes, une population qui s'enrichit encourage l'inflation (ce qui, du même coup, diminue le pouvoir d'achat des individus). Peut-être. Mais les Chinois — qui s'enrichissent depuis des décennies avec les capitaux qu'on leur envoie afin qu'ils produisent nos babioles — voient eux aussi leur pouvoir d'achat augmenter. Et leur appétit croît. Et s'en suit l'inflation. Et ils augmentent leurs coûts de production. Et nous refilent la facture. Alors, que ce soit ici ou outremer, l'inflation m'affecte tout autant. 

Entre deux maux, je choisis volontiers celui où c'est mon voisin qui s'inflationne.

jeudi 9 février 2012

Vous vous reconnaissez?

Un court article sur le niveau d'endettement au Canada. Si vous vous exclamez « Ah bin sapristi, moi aussi! » à l'un ou l'autre des points soulevés dans l'article, je vous offre de faire un bout de chemin avec moi sur ce blogue. Ça vous aidera certainement!

L'endettement : une situation inquiétante | Coalition des associations de consommateurs du Québec

BONUS : Pour les fans de statistiques plus costaudes (mais parfois, plus emmerdantes), on lit ceci. Les québécois sont peut-être plus « sages » que les cana'yens côté endettement, mais notre pessimisme devrait nous aider à demeurer humbles.