J'avoue. La possibilité d'avoir sa propre piscine creusée pour la modique somme de cent piastres par mois; y'a de quoi faire rêver plusieurs d'entre nous.
Mais pour la Banque Nationale et Desjardins, la perspective d'empocher 10 000 bidous en intérêts, c'est encore plus alléchant!
C'est ce que dénonce cet article sur le site de Protégez-vous. Encore une fois, l'offre mensuelle semble alléchante, mais un rapide calcul nous démontre à quel point ce rêve de piscine peut (littéralement) devenir un énorme trou!
Sauter sur le tremplin Trévi, c'est accepter de payer le tiers plus cher pour votre oasis estival. Le tiers. 33 % plus cher. Vlan! Sans crier gare.
Qui plus est, le taux qu'on vous offre aujourd'hui est variable; vous signez donc un chèque en blanc aux institutions financières. Dans 3 ans, vous n'avez aucune certitude de cossé les marchés auront bin l'air et de combien qu'on vous chargera en intérêt (pis une piscine, c'est pas comme si on pouvait la vendre sur Lespac pour renflouer les coffres!). Ce 100 piastres par mois, qui vous semble si abordable aujourd'hui, pourrait rapidement devenir un fardeau énorme qui diminuera votre pouvoir d'achat sur une dizaine d'années ou plus.
« Oui, mais, j'aimerais ça moi, avoir une piscine! »
Je vous comprends. Et vous propose une alternative (non : pas celle d'aller à la piscine municipale pour les 20 prochaines années...).
Avancé par Tim Ferris, auteur du livre « The 4 Hour Work Week », le concept de miniretraites me plaît bien (et j'y reviendrai dans un article futur). En gros, Ferris propose qu'au lieu de nous démener à accumuler du cash jusqu'à 65 ans pour ensuite en profiter (peut-être, selon notre état de santé et notre situation à ce moment-là), nous devrions plutôt profiter de nos économies de façon ponctuelle et planifiée. Je simplifie son raisonnement, mais pour l'instant, ça nous suffira.
Vous avez de l'argent dans un REER en ce moment (ou dans tout autre placement)? Pourquoi ne pas vous offrir une miniretraite, i.e. vous offrir cette piscine creusée? Et, comme nous le proposions précédemment, prendre les 100 $ par mois pour rebâtir vos économies.
Ce qui m'amène à réitérer ma hantise des REER : vous avez présentement de l'argent de côté dans un REER. Bravo. Vous l'avez mis là pour économiser de l'impôt à un taux X. Vous désirez maintenant profiter de cet argent, aujourd'hui même? C'est votre droit et je vous comprends! Mais en le retirant, vous allez sans l'ombre d'un doute payer un taux d'imposition supérieur à X. C'est plate, hein?
Et c'est le principe des institutions financières : d'un côté, vous faire croire que vous ne devez pas toucher à votre propre argent, et de l'autre, vous reprêter de l'argent pour que vous réalisiez vos projets et rêves. I > R.
:: DANS L'FOND D'LA CAISSE
Que ce soit l'achat d'une piscine, d'une voiture, d'un divan ou d'une télévision, se limiter à r'garder la mensualité offerte par le commerçant est dangereux : on perd de vue la somme que nous flamberons en intérêts. Chacun de nos achats mérite un petit temps d'arrêt, un rapide calcul, pour s'assurer d'emprunter le chemin qui a le moins d'impact sur notre pouvoir d'achat. Mais surtout, il ne faut pas avoir peur d'envisager des scénarios hors-normes, des scénarios qu'on connaît moins, puisqu'ils sont moins rentables pour les Monstres économiques.
Z'en dites?
m'a dire comme on dit, ça fait ben du sens...
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