Manifeste

Si c'est votre première visite, je vous invite à LIRE LE MANIFESTE!

mercredi 22 août 2012

La soupe aux oubliettes

Je vous néglige; je le sais et m'en excuse. Dans un billet prochain, je vous expliquerai le pourquoi de ce silence prolongé.

*****

À la maison, nous essayons de recycler le plus possible; nous compostons, nous réutilisons, nous réparons. Nous optimisons!

D'abord, par conscience sociale et environnementale, mais aussi par conscience économique.

*****

Vendredi soir, je préparais une batch de ma soupe aux oubliettes.

De cossé?

Chaque fois que l'on prépare de la bouffe et que des retailles de légumes sont inutilisées (pieds de brocoli, coeur d'un chou-fleur, carottes ou poivrons ramollis, pieds de poireaux et d'échalotes, coeurs d'oignons, etc.), nous les coupons en petits morceaux et les mettons au congélo, dans de vieux pots de crème glacée (réutilisation) et savamment étiquetés POUR SOUPE.

Le bouillon qui survit à une fondue chinoise? Il reçoit un traitement similaire. Dans un pot, au congélo.

Idem avec les gros os de steaks.

Une fois que j'ai une bonne quantité de ces ingrédients amassés, je me mets à la soupe.

Bouillon de fondue, os et légumes congelés : tout se retrouve coude à coude dans la marmite (couverts d'eau). Cuisson à feu doux pendant environ 90 minutes. Ajout de quelques herbes, sel et poivre et on attend patiemment que la chaleur fasse son oeuvre. Plus la cuisson est lente et à feu faible, plus les nectars semblent gagner en richesse et plus la texture finale sera veloutée.

Les ingrédients rassemblés et couverts d'eau.

Une fois que les saveurs se sont entremêlées (et croyez-moi, quand je fais ma soupe, ça sent mauditement bon dans la cuisine) et les os retirés, le tout passe au malaxeur.

La crème résultante refroidie (voir la note ci-bas), elle est portionnée dans des pots de yaourt vides (ah bin... encore de la réutilisation? Eh oui!) étiquetés (avec un bout de ruban à masquer sur lequel on écrit au Sharpie), puis congelés.

!!! Il est important d'attendre que la soupe soit froide avant de la mettre dans des pots de yaourt,
car le plastique de ces derniers supporte mal la chaleur et pourrait transférer des particules plastiques
à votre nourriture.

Étiquetés et prêts pour la congélation

Et voilà! À très faible coût, une 10aine de pots de soupe qui peut dépanner, servir de lunch ou de repas à la sauvette. Parfois, j'ajoute de l'orge déjà cuite dans le mélange, pour un peu de texture. Ou vous pouvez servir le tout orné d'une noix de crème sûre et parsemé de persil ou basilic frais.

:: DANS L'FOND D'LA CAISSE

Quand on s'y attarde, la quantité de bouffe que l'on relègue aux oubliettes est phénoménale. S'agit de prendre un peu de recul, de s'informer un tantinet et de faire preuve d'audace et d'originalité pour reserver à ces aliments rescapés une deuxième vie, autre que de terminer dans un site d'enfouissement ou au composteur.

Comme le remarquait un de mes bons potes, nos grands-parents faisaient souvent preuve de cette approche économique (par besoin plutôt que par intérêt) et l'industrialisation de la nourriture nous a éloigné de ces bonnes habitudes. Pourquoi ne pas revenir aux sources et reprendre le flambeau?

:: À VOUS LA CAISSE

Avez-vous quelques trucs, conseils ou recettes de cuisine qui maximisent les dollar$ consacrés à l'épicerie?


mardi 24 juillet 2012

Vacancy, ou No Vacancy?

(sur un air connu)

C'est le temps des vacaannnnnces
Le temps de s'amuseerrrrrr
C'est le temps des vacaannnnnces
Partir sans se ruineeeerrrrr...


Eh oui; enfin arrivée la période de l'année où la grande majorité d'entre nous part quelques jours ou semaines, loin du quotidien, pour s'offrir quelques journées de repos et de répit.

Il est probablement trop tard pour penser économiser pour les vacances présentes, mais pourquoi ne pas justement planifier celles à venir?

Un petit article pour vous aider en ce sens.

À la maison, nous appliquons quelques trucs additionnels pour nous aider à prendre le large :

  • Les Bonidollars accumulés servent exclusivement à payer les hôtels et campings;
  • Lorsqu'on a la chance de recevoir des chèques-cadeaux dans le cadre de promotions ou programmes de récompense, nous choisissons des bons d'essence pour aider aux frais de déplacement;
  • Nous planifions à l'avance nos activités, hébergement et déplacements afin de connaître le coût approximatif du voyage et ainsi, budgéter en conséquence;
  • Que ce soit à l'hôtel, en camping ou en déplacement, nous essayons de préparer des lunchs et collations afin de sauver en restauration (quoi qu'on se paye habituellement au moins un souper gastronomique; faut bien se gâter aussi!);
  • Nous sommes membres de quelques associations et clubs qui offrent des rabais avantageux pour le camping et autres dépenses (mes cartes CAA et FQCC offrent bien plus que des dépannages d'urgence et des magazines pour personnes âgées!). D'ailleurs, selon vos habitudes de vie et de voyage, il se peut que devenir membre de ces clubs soit avantageux, même si vous ne possédez pas de voiture ou ne faites pas de camping! Par exemple, la FQCC offre 10 % de rabais chez La Cordée.

Partagez vos petits et grands trucs voyages-vacances avec nous.

Z'en dites?


jeudi 19 juillet 2012

Attention : L'argent rend bel et bien heureux!


Vaut mieux être pauvre, mais en santé.

La vraie richesse, c'est de n'avoir besoin de rien.

La richesse de l'homme est dans son coeur.

Mieux vaut sagesse que richesse.

L'argent ne rend pas heureux.

... et autres ici et ici.

Nous connaissons tous ces dictons et proverbes. Nous en avons soupé. Mais est-il réellement mal de chercher à améliorer son sort? À vouloir augmenter notre capacité à s'offrir des plaisirs de la vie? Pourquoi la quête de la liberté et de l'autonomie financière est-elle mal vue, voire démonisée, dans la société québécoise?

Dès qu'un individu poursuit un idéal pécuniaire, on lui colle une belle grosse étiquette de sale capitaliste, de sans valeur et de profiteur. De libéral de droite.

Or, la distinction gauche et droite s'estompe de plus en plus.


À gauche, des syndicats de travailleurs qui aident les riches à frauder le fisc.

Ce n'est donc pas l'argent qui se trouve à gauche ou à droite, mais les motivations et les actions de celles et ceux en quête de bidous.

*****

Quand quelqu'un réussit, il est crosseur et vendu, ou il a été chanceux ou opportuniste.

Mais la vraie question n'est pas de savoir si l'argent est bien ou mal.

La vraie question : quelle est la quête profonde qui motive votre désir de liberté financière?

Il faut faire une grande distinction entre deux objectifs:
  • L'individu qui aime l'argent pour l'argent, qui étrangle les autres — et la planète — pour accroître sa propre richesse et qui n'en a que pour les grosses bagnoles, les fringues exhorbitantes et le pouvoir politique;
  • Celle ou celui qui cherche à améliorer son sort pour voyager, passer plus de temps en famille, créer, croître et offrir.
L'histoire de Karl Rabeder — qui, en 2010, liquide sa fortune personnelle pour retrouver le bonheur — tend à prouver que le bonheur ne réside pas dans l'argent à outrance.

Et les mourialais reconnaîtront certainement cet itinérant qui chaque soir, égaie les passants en leur offrant sa poésie urbaine. Pour l'avoir moi-même croisé à maintes reprises dans les files d'attente de bars — à une époque pas si lointaine où je fréquentais lesdits débits de bouésson — cet homme semble sincèrement heureux.

Alors, est-ce que l'argent rend heureux ou non? Est-ce que la pauvreté recentre sur les vraies valeurs humanistes? Je ne crois pas; tout prend racine à un endroit : les motivations profondes qui vous incitent à poser chacun de vos gestes quotidiens. Personnels. Financiers. Familiaux. Sociaux.


:: DANS L'FOND D'LA CAISSE

Cessons d'avoir honte de vouloir augmenter notre pouvoir d'achat et notre liberté financière. La honte, ce n'est pas le fait de posséder des biens et d'être libre; la honte devrait surtout émaner d'objectifs vils et égocentriques, de méthodes destructrices et malhonnêtes.

Soyons fiers de poursuivre un idéal qui n'est pas nécessairement mercantile en soi, mais qui a besoin de re$$ources pour le concrétiser.

Z'en dites?

Pour terminer sur une petite note amusante et inspirante, cette vidéo (en anglais) tirée d'un site que j'adore : TED. On y apprend, étude à l'appuie, que l'argent rend bel et bien heureux. Mais la conclusion vous surprendra certainement.

Et si vous aimez la vidéo, ce texte (en aglais) vous plaira aussi!

Michael Norton: How to buy happiness





vendredi 29 juin 2012

On bourre le four!

Le titre « On bourre le four » fait l'objet d'un © 2012 karoussel. Merci Karine pour cette petite perle de titre!

Tout l'monde se fait un gros pâté chinois, de temps en temps.

Ou une bonne lasagne selon la recette de maman.

Ou encore, une grosse batch de sauce à spag.

Non seulement ce sont ce qu'on appelle affectueusement des comfort foods — des repas qui nous rassurent et apaisent après une longue et dure journée —, mais ce sont aussi d'excellents plats à avoir sous la main lorsqu'on n'a pas le temps ou la motivation de se faire à manger.

Mais saviez-vous que la préparation de ces plats est une excellente occasion de sauver quelques dollars?

:: LE PRINCIPE COSTCO (même si je déteste cette chaîne...)

Plus on achète en grande quantité, plus le prix sera bas. Acheter 5 kilos de pommes de terre pour faire 2 ou 3 pâtés chinois vous reviendra moins cher que d'acheter 2 fois 2,5 kilos à deux moments différents.

  • Pommes de terre blanches, sac de 4,54 kg = 4,99 = 0,11 $ / 100 g
  • Pommes de terre blanches, sac de 2,27 kg = 3,49 = 0,16 $ / 100 g
  • Pommes de terre blanches, au poids : 1 kg = 5,49 = 0,55 $ / 100 g
Source : IGA.net

Ce même principe d'économie de volume s'applique aussi bien au marché Jean-Talon que chez le maraîcher du coin; il n'est pas limité aux grandes surfaces.

:: LE PRINCIPE FORD

Le travail à la chaîne est toujours plus efficace que le travail artisanal. Tant qu'à trancher des légumes pour faire une lasagne, aussi bien continuer sur la lancée et en préparer pour trois! Votre planche à découper est déjà sortie, vous avez le couteau en main, la cuisine est déjà dans un état bordélique : let's go!

:: LE PRINCIPE DE CONSERVATION DE L'ÉNERGIE

Votre four coûte cher seulement au cours des premières minutes de son utilisation, c'est-à-dire au moment où il doit augmenter et attendre la température désirée. Une fois rendu à 350 F, votre four ne coûte presque plus rien à rouler. Voyez avec ce sympa calculateur :
  • 350 F pendant 30 minutes = 14,62 $
  • 350 F pendant 10 heures = 15,43 $
Ces chiffres sont approximatifs, mais sont néanmoins assez étonnants. Il en coûte 14 piastres et demie pour chauffer le four, mais seulement 1 dollar pour le laisser fonctionner par la suite. D'où le dicton de cette chère Karine :  Moi, j'bourre le four!

:: DANS L'FOND D'LA CAISSE

Tant qu'à prendre le temps de vous faire à manger, profitez-en donc pour en faire double ou triple portion. Vous économiserez sur les ingrédients, vous sauverez du temps en étant plus efficace et vous sauverez en consommation d'énergie. Vous placez 2 lasagnes au four en même temps? Vous v'nez d'vous mettre 15 piastres dans les poches!

Une fois cuites, vos lasagnes, pâtés chinois et autres délices maison peuvent être soit  congelés en entier pour un repas futur, soit portionnés puis congelés — on en sort une portion la veille pour le lunch du lendemain — ou faire l'objet d'une semaine complète thématique (si vous croyez être capables de déjeuner, dîner et souper au pâté chinois pendant une semaine...).

Et qui plus est, en ayant de la bouffe prête sous la main, vous serez moins tentés d'aller au resto, de vous faire livrer d'la bouffe d'acheter des repas préparés.

Je serais curieux de connaître vos trucs et habitudes en ce qui concerne la préparation de bouffe en lot.

Z'en dites?

:: LA P'TITE GRATUITE

Vous n'avez pas de congélo ou n'avez pas envie de vous farcir le même lunch tout au long du mois? Pourquoi ne pas vous trouver un partenaire de cuisine avec qui échanger des plats? Je te donne une pizza maison aujourd'hui; tu me donneras un gâteau quand t'en f'ras un! On varie le menu, on partage le plaisir, on sauve quelques sous.


mardi 26 juin 2012

Manger mieux, sans gruger vos économies

Jeudi dernier; soirée épicerie.

J'avoue que « faire la grocerie », c'est habituellement ma dulcinée qui s'en occupe. Mais la s'maine dernière, ça faisait un bail que je ne l'avais pas fait et c'était mon tour.

Une chose qui m'amuse quand je passe à la caisse de l'épicerie, c'est de comparer mon panier à celui des clients qui attendent près de moi (hé oui, les petits plaisirs de ma vie...). Et ce qui me fascine toujours, c'est de voir à quel point les gens achètent des repas préparés, surgelés et autres ingrédients « à valeur ajoutée » i.e. qui coûtent plus cher parce que c'est quelqu'un d'autre qui l'a fait à notre place.

À la maisonnée Plourde, notre budget épicerie est de 130 dollars par semaine, pour 2 adultes et une fillette d'un an (qui bouffe comme vous ne pourriez pas vous l'imaginer!). Mais à la caisse, je vois des gens qui partent avec un volume similaire de denrées pour le double de ce montant, souvent plus. WTF?

:: UN PEU D'HISTOIRE ET DE SOCIOLOGIE

Après la Deuxième Grande Guerre, l'économie s'est remise à rouler à fond en Amérique. Les femmes avaient intégré le marché du travail pendant l'effort de guerre, les hommes étaient de retour du front, les salaires étaient bons et on voulait profiter de la vie. Le fameux boum des boomers.

Et qui dit profiter de la vie dit manger comme des rois et prendre du bon temps.

Arrive donc sur le marché la bouffe facile : les sauces déjà faites; les pizzas surgelées; les biscuits assortis; les céréales à profusion; les sachets de poudre de tous acabits; les tivi dinners.

On achète, on déballe — parfois on mélange et on brasse —, on chauffe, on mange. On aime.

Et on jette. Beaucoup, beaucoup de déchets, d'emballages, de restants. On gaspille. Parce que c'est ça profiter d'la vie, non? Être riche, c'est gaspiller sans soucis, vrai?

:: LE COÛT DU GOÛT

Avez-vous déjà pris le temps de calculer la différence de coût entre une pizza surgelée et une pizza maison? Du simple au double! Et la pizza maison sera immanquablement garnie plus généreusement et d'ingrédients de meilleure qualité. Et à votre goût!

Acheter surgelé, c'est payer le transport des aliments 2 fois (du champ vers l'usine, puis de l'usine vers le supermarché). C'est payer les gens et les machines qui le fabriquent pour vous. C'est payer la campagne de pub McCain. C'est payer l'emballage. C'est payer pour un produit qui rassasie moins — une demi-pizza maison m'est suffisante pour atteindre la satiété, alors qu'il m'en faut une complète surgelée pour arriver au même résultat.

Au nom de l'économie de temps et du plaisir, on a perdu le goût de se faire de la bouffe. On a perdu le goût des aliments frais. On a perdu la préoccupation de savoir ce que l'on ingère. On a perdu beaucoup. Et on continue, en perdant notre argent.

La réalité des boomers des années 50, ce n'est plus la nôtre. Avons-nous encore les moyens de payer l'industrie pour nous nourrir? Avons-nous encore le droit de gaspiller autant et de compromettre l'environnement?

:: DANS L'FOND D'LA CAISSE

L'alimentation et la nourriture sont une des dépenses les plus importantes dans un budget. En moyenne, 20 pour cent de nos revenus y sont consacrés.

Au cours des prochaines semaines, je vous propose de discuter bouffe. Bonne bouffe. Trucs pour économiser, pour retrouver le goût de la cuisine facile et rapide. Saine et économique. Le plaisir de faire et de manger. Mais aussi, de stratégies pour se gâter de temps en temps. Parce qu'un resto, c'est aussi rigolo!

J'aimerais avoir vos idées de sujets à aborder, vos questions et préoccupations sur la bouffe, ou simplement savoir quelle est votre réalité à vous : combien $$ par semaine? Vous cuisinez, faites livrer ou achetez pré-fait?

Z'en dites?



vendredi 22 juin 2012

Doubler la mise? Doubler de patience...

« En investissant, le principe des intérêts composés fait qu'on peut rapidement doubler notre montant initial. »

Vous l'avez déjà entendu, celle-là? Moi oui. Et souvent.

En effet, c'est tout à fait vrai et possible. Un petit 5 mille bien placé deviendra un grand 10 mille un jour ou l'autre. Mais en combien de temps?

Cette courte vidéo — tirée de Major Blog — nous offre une technique simple et rapide pour le déterminer. De la bouche même d'un conseiller financier.

Vous l'avez visionnée, la vidéo? Découragé? Faut pas!

Parce que la théorie du paiement de dettes rapido presto semble encore plus rentable (exemples tirés d'un article précédent) :

Payer sa dette d'étude :
150 $ x 48 mois = investissement de 7200 $;
Économie engendrée de 1576,01 $;
On double donc théoriquement en 18 ans.
Or, pour doubler cette mise de façon traditionnelle à 3 % (optimiste, selon cette charte) = 72 / 3 = 24 ans.

En payant d'abord notre dette, on double notre mise 6 années plus tôt!

Clairer sa carte de crédit :
150 $ x 19 mois = investissement de 2850 $;
Économie engendrée de 936,35 $;
On double théoriquement en un peu moins de 5 ans.
... mais toujours en 24 ans de la façon traditionnelle à 3 % de rendement. Et si on ôse espérer du 6 %, ça prend encore 12 ans!

Mettre plus sur le paiement de la bagnole :
150 $ x 42 mois = investissement de 6300 $;
Économie engendrée de 1471,61 $;
On double théoriquement en 15 ans.
Et si cet argent était placé à 4 % (toujours très optimiste) =  18 ans. On double encore 3 ans plus tôt.

Notez également que mon raisonnement est faussé à son avantage, puisque je présume que le montant épargné — qu'on a pas encore en poche initialiment, puisque ça prend entre 19 et 48 mois pour « l'accumuler » et l'appliquer sur la dette — est placé et rentable dès le jour 1, alors que ce n'est visiblement pas le cas.

Donc, pour doubler notre 1500 piastres de dette d'études, il faudra ajouter 10 mois aux 24 ans, le temps de l'accumuler et de pouvoir le placer. Vous pigez?

:: DANS L'FOND D'LA CAISSE

Seulement une fois debt free devrions-nous penser investir! Le plus rentable, c'est de cesser de payer de l'intérêt.

Or, un peu comme le célèbre canin d'un vieux russe, nous avons été conditionnés à penser fonds communs, REER, actions, fonds de retraite dès qu'on entends investissement. Et on oublie qu'il y a beaucoup d'autres possibilités qui s'offrent à nous. Moins traditionnelles, mais autant — sinon plus — rentables et amusantes.

Je vous promets un article sur le sujet depuis plusieurs semaines déjà, mais je serais curieux d'avoir votre son de cloche d'abord : si vous aviez un montant à investir, quelles seraient vos choix non traditionnels — hors produits bancaires typiques?

Z'en dites?


mardi 19 juin 2012

Scandale! Nous sommes victimes de profilage fiscal!


Nous l'avons tous vécu un jour ou l'autre. Parfois au boulot. Parfois en ligne. Souvent, assis au bureau de notre conseillère ou conseiller.

Un beau questionnaire d'une 10aine de questions — aux apparences de test psychologique — qu'on nous fait subir pour déterminer notre profil d'investisseur. Ainsi (prétendent nos interlocuteurs) peuvent-ils nous aiguiller dans la bonne direction et nous offrir le « produit » le plus approprié à notre personnalité et à nos objectifs.

Êtes-vous un investisseur conservateur? Modéré? Ambitieux?

Foutaise.

La vraie question : Êtes-vous un investisseur critique, ou dupe?


:: CE QUE CACHENT LES 3 CATÉGORIES CI-HAUT ÉNONCÉES

Une fois leur questionnaire complété, votre conseiller vos annonce fièrement de quelle trempe vous êtes.

Conservateur? Vous n'aimez pas le risque et préférez un rendement plus faible, mais stable.

En fait, ce profilage confirme à l'institution financière que vous allez accepter moins de 1,5 % de rendement, sans trop vous plaindre et sans vous rendre trop compte que votre argent fructifie deux fois moins que l'inflation (tableau interactif amusant et pertinent) et l'augmentation du coût de la vie.

Modéré? Vous êtes prêt à prendre un certain risque calculé, mais visez la croissance.

i.e. On vous donnera du 5, puis du 0,2, puis du 8, puis du -2 pour cent. Vous aurez l'impression d'être un gros bonnet qui joue à la bourse, mais la moyenne sera bien décevante et vous ne vous en rendrez pas trop compte.

Ambitieux? Vous êtes prêt à prendre plus de risques, car vous visez la croissance optimale à long terme. C'est ce dont on veut vous convaincre.

En d'autres mots, on vous fera avaler des drops de rendement de l'ordre de 5 à 10 pour cent, mais vous ne vous plaindrez pas parce que vous, vous êtes patient et attendez que ça r'monte à 8 ou 12! Souvenez-vous de notre exemple précédent, qui prouve que quand votre placement passe de 1000 à 800 dollars, il faut un rendement vachement plus haut — et beaucoup de temps — pour rentrer dans votre argent!


:: DANS L'FOND D'LA CAISSE

Alors, à quoi servent ces questionnaires subtils de profilage fiscal? Servent-ils réellement nos intérêts — sans jeu de mots — ou sont-ils plutôt une ruse pour nous faire gober des rendements minuscules et des pertes pécuniaires douloureuses?

Z'en dites?


vendredi 15 juin 2012

Faites plus d'argent plus vite, sans placement aucun!


En début de semaine, nous avons discuté à quel point je considère m'être fait berner en injectant de l'argent dans mon REER. Aujourd'hui, regardons de cossé j'aurais pu bin faire avec cet argent et comment ç'aurait été bénéfique sur mes finances. Nous allons constater — une fois de — plus que I > R et que les institutions financières font beaucoup d'argent avec la doctrine payez un peu vos dettes et placez un peu d'argent de côté.


:: PETIT RÉCAP DE MON AVENTURE REER
  • 150 $ par mois, injecté pendant 6 ans;
  • 1800 $ par année;
  • 1000 $ de profit en 8 ans.

:: SI J'AVAIS UNE DETTE D'ÉTUDE...

... et que je m'étais servi de mon argent « de retraite » pour éliminer cette dette plus rapidement (supposons une dette d'études de 12 000 $ à un taux de 4 % que je m'engage à rembourser sur 10 ans) :

Dette totale
12 000,00 $
Taux
4,00 %
Mensualité
121,49 $
Durée
120 mois
Coût total
14 579,43 $
Intérêts payés
2 579,43 $


Mensualité augmentée (+ 150 $)
271,49 $
Nouvelle durée
48 mois
Coût total
13 003, 42 $
Intérêts payés
1 003,42 $
ÉCONOMIE
1 576,01 $

Bref, j'économise plus de 1500 dollars en intérêt et je claire ma dette en 4 ans au lieu de 10. C'est donc dire qu'à partir du 49e mois, je ne paye plus d'intérêt, mon dossier de crédit s'en porte vachement mieux et j'ai maintenant 271,49 $ de lousse mensuellement dans mon budget, puisque ma dette est payée et que je peux faire ce que bon me semble avec cet argent. Pas mal, non? J'ai déjà fait 500 piastres de plus en clairant ma dette plus rapidement qu'en l'investissant dans un placement REER.


:: SI VISA VOULAIT MA PEAU

Pour calculer le coût de votre dette de crédit, utilisez cette calculatrice du gouvernement du Canada.

Dette totale
3 500,00 $
Taux
9,5 %
Paiement minimum
3 %
Durée
145 mois
Coût total
4 690,41 $
Intérêts payés
1 190,41 $


Mensualité augmentée
3 % + 150 $ par mois
Nouvelle durée
19 mois
Intérêts payés
254,06 $
ÉCONOMIE
936,35 $

OK... Au lieu de prendre 12 ans pour remettre ma carte de crédit à zéro, j'le fais en un an et demi et j'économise près de mille piastres. Est-ce à dire que j'arrive kif-kif avec mon REER qui m'a rapporté mille balles en 8 ans? Pantoute! Puisqu'un an et demi après m'être attaqué à ma dette, j'me retrouve grosso modo avec 250 dollars de lousse par mois (3 % + 150 $) dans mon budget. Selon moi, c'est encore mieux que la dette d'étude!


:: SI J'AVAIS UN CHAR (ÇA CHANGERAIT MA VIE?)

J'ai pris l'exemple d'une Honda Civid Hybride (question d'être écolo sur les bords...)

Dette totale
24 990,00 $
Taux
4,99 %
Mensualité
471,48 $
Durée
60 mois
Coût total
28 288,61
Intérêts payés
3 298,61 $


Mensualité augmentée
638,50 $
Nouveau taux
3,99 %
Nouvelle durée
42 mois
Intérêts payés
1 827,00 $
ÉCONOMIE
1 471,61 $

Dans ce cas-ci, ce qui est amusant, c'est qu'en ajoutant 170 piastres par mois sur la mensualité, on raccourcit la période de paiement d'un an et demi et on réduit le taux d'un pour cent. Et on économise 1471,61 $ en intérêt. Nice!


:: SI JE VOULAIS DÉ-HYPOTHÉQUER MON AVENIR

Voici un chiffrier gratuit pour vous amuser avec votre réalité hypothécaire. Mais supposons qu'il me reste 150 mille piastres sur ma maison à payer et qu'on calcule sur 72 mois (la période pendant laquelle j'ai contribué à mon REER à hauteur de 150 $ par mois) :

Hypothèque résiduelle
150 000 $
Taux
3 %
Mensualités
711,32 $
Durée
72 mois
Capital payé
26 495,09 $
Intérêts payés
24 719,95 $


Mensualité augmentée
861,32 $
Capital payé
38 311,98 $
Intérêts payés
23 703,06 $

J'aurai économisé 1016,89 $ en intérêt sur 6 ans. Encore une fois, pas mal! Et supérieur à ce que mon REER m'a offert en 8 ans! Mais surtout, ce qui est intéressant de souligner ici, c'est que mon capital a dramatiquement baissé! Et si je continuais ainsi à ajouter 150 $ par mois à mon paiement hypothécaire, je finirais de payer ma maison 6 ans plus tôt et sauverais 16 216,58 $ en intérêts!


:: DANS L'FOND D'LA CAISSE

Chacun de ces quatre scénarios m'aurait permis d'économiser entre mille et quinze cents piastres, soit l'équivalent — ou plus — que ce que mon REER m'a rapporté. Cependant, les quatre scénarios me permettent cette économie sur une période plus courte que les 8 ans qu'a pris mon REER à fructifier. 

Payer toute dette le plus rapidement possible sera toujours une excellente stratégie financière. En fait, ce sera toujours celle que je favoriserai, jusqu'à ce que quelqu'un puisse me prouver le contraire, chiffres à l'appui. Consacrez-y une très grande partie — voire la totalité — de vos efforts financiers. Vous augmenterez ainsi votre pouvoir d'achat en moins de temps qu'il en faut pour placer et faire fructifier vos bidous.

Mais deux choses primordiales sont à ret'nir :
  1. Avant de faire quelque move que ce soit, réfléchissez et calculez. Nos situations sont toutes uniques et différentes et vous êtes les seuls avec le pouvoir de prendre la meilleure décision;
  2. Une fois vos dettes éliminées, il ne s'agit pas de dépenser comme s'il n'y avait plus de lendemain, mais bien d'adopter une stratégie qui continue à vous mener vers une plus grande liberté et autonomie financière.
Z'en dites?


mardi 12 juin 2012

Ce qui se cache derREER...

De plus en plus de gens me demandent pourquoi je ne crois plus aux REER. Quoi de plus bavard et éloquent qu'un bel exemple — bien concret, bien réel — tiré de ma propre expérience.

Contrairement à ce que vous pourriez penser, j'ai bel et bien un REER. Eh oui, je l'avoue : j'y ai déjà cru moi aussi, à ce stratagème machiavélique. Entre novembre 2004 et juillet 2010, j'y contribuais à raison de (plus ou moins) 150 $ par mois.

Environ 1800 $ par an.

En 69 mois, j'y ai injecté 10 500 $. Du moins, c'est ce que me dit mon dernier relevé de placement.

Depuis juillet 2010, je n'y contribue plus, mais n'ôse l'encaisser. Vous comprendrez pourquoi plus loin...

Aux dernières nouvelles, ce « placement » valait 11 584,66 $ (à titre comparatif, il s'élevait à 11 765,19 $ au 31 décembre 2010; en un an, j'ai donc perdu 180 piastres...). Mais si on considère que j'y ai initialement investi 10 500 dollars, on peut prétendre que j'ai gagné mille balles.

On peut.

Mais pas moi.

:: LE PITCH DE VENTE

L'objectif du REER (plutôt : ce que mettent de l'avant les institutions pour nous faire gober ce concept) : différer un paiement d'impôt. Eux disent sauver de l'impôt, mais je refuse cette formulation. Dac? On ne sauve rien : on fait comme chez Léon; profitez maintenant et payez plus tard.

Dedans ma vie personnelle à moi, en 2004 et 2005 (alors travailleur autonome), j'étais imposé à un taux approximatif de 20 %. Je « sauvais » donc plus ou moins 20 % de 1800 $ par année, soit 360 piastres en impôts. Bof... Et j'insiste sur le sauvais entre guillemets, car n'oublions jamais que le REER n'est pas une économie d'impôts : ce n'est qu'un paiement différé!

Pour 2006 et 2007, tous mes efforts économiques étaient consacrés à une entreprise co-fondée avec 2 associés. Revenus minimaux, donc taux d'imposition approximatif de 13 %; « économies » de 234 $ par année... Bof-Bof...

Entre 2008 et 2010 — ma période d'employé temporaire (salarié, mais non permanent) — taux d'imposition approximatif de 21 %. « Économies » de 378 $ par année. Bin coudonc... Moins bof, mais bof pareil!

Aujourd'hui, j'aurais bien le goût de prendre cet argent et d'en faire quelque chose de plus constructif, rentable et intéressant à mes yeux :
  • Investir en immobilier
  • Démarrer une PME
  • Partir 6 mois explorer l'Amérique du Nord
V'voyez l'genre?

Mais si je l'encaisse dès maintenant, mon taux d'imposition (salaire + REER + autres revenus) jouerait dans les 28 %. Ouch!

:: RÉCAPITULATIF
  • Rendement du placement sur près de 8 ans : 1000 $, soit l'équivalent de 1,25 % par année, calculé mensuellement (et vive les intérêts décomposés!);
  • Paiements différés en impôt : 1944 $ (certains diront économies, moi j'insiste pour dire : paiement différé, car je dois encore cet argent au fisc);
Or si j'encaisse le REER aujourd'hui pour en profiter autrement (et maintenant), je devrai payer 3176,25 $ en impôts.

Elle est où, l'économie? Aux yeux de la grande majorité, j'ai « fait » 1000 + 1944 piastres. À mes yeux, j'en ai perdu 230.

J'ai sauvé du 20, puis du 13, puis du 21 pour cent d'impôt, pour en payer plus maintenant? Et à ma retraite, je ne pense pas en payer moins non plus!

Et comme le démontre cet article, non seulement ai-je fait très peu de ca$h, mais mon pouvoir d'achat a aussi diminué, car mon « rendement » de 1,25 % ne comble même pas l'augmentation du coût de la vie! J'ai perdu un autre pour cent! Ciboire!

En d'autres termes, ce qui coûtait 10 500 $ en 2004 coûte aujourd'hui 12 500 $. Et moi, je n'en ai que 11 500 $. Y me manque mil piastres! Diantre! Personne ne peut contester que mon pouvoir d'achat a réellement diminué!

Oui mais Champion, le REER c'est fait pour être encaissé à ta retraite, alors que t'auras peu ou pas de revenus!

Je ne sais pas pour vous, mais je ne considère pas que j'ai un train de vie exceptionnel. Confortable, oui, mais pas surréaliste. Et je n'ai pas l'intention de diminuer mes déplacements et de ne pas avoir de bagnole et de manger moins et de chauffer moins ma maison et de voyager moins (difficile, car je voyage déjà très peu) et de moins porter de linge à la retraite que j'le fais présentement. Alors, si je prévois maintenir le même niveau de vie, je vais devoir avoir des revenus similaires à ma retraite que ce que j'ai présentement, vrai? Et c'est aussi ce que les outils de prévision de retraite (un autre ici) me confirment. Alors, je vais payer autant d'impôts ou presque, soit du 21 pour cent, plus ou moins. Simple de même. Et de toute façon, que je contribue encore à mon REER ou pas, il ne m'a donné que du 1,25 % de rendement annuel sur 8 ans, soit la moitié de l'augmentation du coût de la vie! Hey! BOF! BOF! BOF!


:: DANS L'FONDS DU BARIL

Certains diront que j'ai un placement merdique qui m'offre un rendement pas très compétitif. Peut-être. Mais je ne suis pas le seul à participer à ce fonds, vrai? Donc, nous sommes plusieurs milliers dans la même situation, vrai? Et si mon fonds est ainsi, j'imagine que d'autres fonds le sont aussi; certains supérieurs, d'autres encore moins performants... Et vous, votre fonds, il performe? Vous le savez? Je ne parle pas du taux de rendement, mais en dollars sonnants, il vous en donne pour la peine? Plus que l'inflation et l'augmentation du coût de la vie?

:: DANS L'FOND D'LA CAISSE

Je le martellerai jusqu'à ma mort : payez d'abord toutes vos dettes, puis pensez à économiser. L'augmentation de votre pouvoir d'achat passe d'abord et avant tout par la disparition de vos paiements mensuels. Le choix est clair : finir de payer, ou payer à l'infini? Une fois que vous n'aurez plus d'hypothèque à clairer, de carte de crédit à rembourser, de voiture à payer, de prêt étudiant à effacer, vous aurez du lousse dans votre budget comme vous n'en croirez pas! Et là, vous aurez gaspillé le minimum de vos revenus en paiement d'intérêt.


Parce que l'intérêt payé est à la finance personnelle, ce que la calorie vide est à la nutrition.


Et pour ce qui est de calculer le rendement d'un fonds, de grâce, ne vous limitez pas au taux (souvenez-vous de notre discussion sur les serpents et échelles...). Prenez le temps de le calculer réellement. Parce que mon fonds, il y a quelques années, a aussi donné du 16 %!

Z'en dites?

:: PETITE NOTE POUR LES PESSIMISTES

Ne vous inquiétez guère et surtout, ne désespérez pas; bientôt, nous explorerons quelles sont les autres options qui s'offrent à nous pour préparer une retraite amusante et confortable.

Nous regarderons aussi ce que nous aurions pu faire d'autre avec ce 150 $ par mois et l'impact que cela aurait eu sur nos autres dettes.

:: LECTURE ADITIONNELLE

Sur les frais de gestion des REER. Enjoy!


vendredi 8 juin 2012

Vous êtes votre seul, unique et meilleur guru


Depuis que La p'tite caisse fait son petit bonhomme de chemin, plusieurs personnes m'écrivent (via le site, sur ma page Facebook ou par courriel) et viennent me voir (principalement les collègues et amis, vous comprendrez) pour me poser mille et une question et d'mander conseil.
  • Que penser de ING versus les autres banques?
  • Devrais-je arrêter de cotiser à mon REER?
  • Est-ce mieux une carte de crédit ou une carte prépayée?
  • J'ai un placement qui à fortement perdu de la valeur : devrais-je l'encaisser et assumer les pertes?
  • Est-ce que je devrais signer mon hypothèque sur 2, 3 ou 5 ans?
  • Taux fixe ou variable?
  • Rouge ou noir?
  • Traditionnelle ou crémeuse?
Chaque fois, il me fait plaisir de prendre le temps de discuter avec eux. Mais je m'efforce d'une chose : essayer de poser plus de questions que d'offrir de réponses.

Chaque personne est unique. Chaque situation est particulière. La « bonne décision » à mes yeux n'est probablement — voire certainement — pas la même aux vôtres. Je suis peut-être plus conservateur que vous. Je suis peut-être plus à cheval sur certains principes. J'ai peut-être plus de temps à consacrer à mes finances que vous. Vos placements sont peut-être plus rentables que les miens.

Quand ces gens viennent me voir, je fais avec eux comme je fais dans chacun des articles de ce blogue : j'expose mon expérience, mes impressions, mes calculs. Tout ça dans l'optique non pas d'offrir une réponse, mais de stimuler une réflexion.

Je ne suis pas vous. Le Gouvernement n'est pas vous. La Banque n'est pas vous. Votre conseiller financier n'est pas vous. Votre employeur n'est pas vous. Vos enfants ne sont pas vous. Vous êtes vous!

Votre Guru, c'est vous.


Merci à Karine Roussel pour l'illustration de moi en mon propre guru!


Dans le Manifeste La p'tite caisse, il est dit : Nul besoin de devenir des as de la finance, des comptables aguerris ou de fins fiscalistes. Nous possédons tous les capacités et la logique nécessaires à l'atteinte de notre but.

Quotidiennement, nous sommes exposés à une pléthore d'informations de sources variées (parfois avariées...). Régulièrement, nous sommes soumis aux pressions sociales d'économiser, de penser à la retraite, d'être de bons citoyens corporatifs et de se soumettre aux règles du jeu en place.

Mais ne trouvez-vous pas étrange que les règles soient les mêmes pour tous, alors que nous sommes tous différents et uniques?
  • Quelles sont vos aspirations profondes?
  • Quels sont vos plans d'avenir?
  • Vos aptitudes, intérêts et compétences?
  • À quelle âge pensez-vous vous retirer du marché du travail? Au fait, envisagez-vous un jour prendre votre retraite? (un article à ce sujet s'en vient, je vous le promets!)
:: DANS L'FOND D'LA CAISSE

Exposez-vous à toute l'information dont vous avez besoin pour prendre votre situation en main. Faites preuve de discernement et d'esprit critique face aux sources, aux gens et à la quantité d'infos qui vous sont pelletées. Prenez le temps de regarder votre situation dans sa globalité (pas juste le taux, mais le coût ou rendement réel; pas seulement la mensualité, mais le paiement complet; etc.). Allez chercher les conseils dont vous avez besoin pour être confiants dans votre démarche. Mais surtout, admettez que vous avez l'intelligence et le pouvoir de prendre vos propres décisions! On parle ici de finance personnelle, mais cette confiance s'applique aussi à l'ensemble de votre vie. Couple. Travail. Style de vie. Name it!

Vous n'avez ni la patience, ni l'intérêt pour vous pencher sur ces questions? Soit. Et tous doivent respecter votre choix. Mais en contrepartie, acceptez que d'autres prennent des décisions à votre place.

Entretemps, poussons notre réflexion et nos échanges sur nos expériences et nos problématiques. Vos commentaires, questions et remises en question sont ce qui me stimule à continuer le mouvement La p'tite caisse. Et quand quelqu'un annonce qu'il se sent maître de sa situation et qu'il est fier et confiant de faire tel ou tel move, je suis heureux.

:: LA PENSÉE GRATUITE (parce qu'elle ne coûte rien, pas parce qu'elle ne vaut rien...)

Je l'ai lue ce matin sur LifeHacker. Je vous la transmets dans la langue originale de son auteur, Muhammad Ali (traduction dispo sur demande) :

"Impossible is just a big word thrown around by small men who find it easier to live in the world they've been given than to explore the power they have to change it. Impossible is not a fact. It's an opinion. Impossible is not a declaration. It's a dare. Impossible is potential. Impossible is temporary. Impossible is nothing."

Z'en dites?


mardi 5 juin 2012

On s'rait twit de s'en passer...

Vous me pardonnerez le calembour à la Guy Mongrain, mais j'le trouve quand même sympa pour annoncer ce qui suit :

La p'tite caisse a maintenant son compte Twitter @laptitecaisse. Vous pouvez vous y abonner simplement en utilisant le bouton dans la partie supérieure droite de la présente page, celui avec le bô moineau bleu.


Pourquoi lancer un compte Twitter, en plus du blogue?

Souvent, je croise des articles intéressants que j'aimerais partager. Mais, je me suis donné comme objectif pour le blogue de toujours contextualiser et vous offrir une plus-value.


Le compte Twitter sera donc un complément au blogue, pas un bête copier-coller. Je préfère maintenir — et limiter — ma moyenne de 2 articles par semaine sur laptitecaisse.com, et partager quotidiennement les liens et articles d'intérêt via le compte Twitter. Les deux sources offrent donc un contenu différent, mais complémentaire.

Comme ça, les celles et ceuses qui visitent le blogue pour son contenu y trouveront justement et strictement ça — du contenu — et je ne les emmerderai pas avec mille et un liens d'intérêt.

Mais si vous êtes du genre à aimer vous faire emmerder et ensevelir de liens utiles et pertinents : @laptitecaisse.

Voilà! Et comme toujours : Z'en dites?

:: MENTION SPÉCIALE

J'aimerais sincèrement remercier Karine Roussel d'avoir créé un nouvel avatar pour tout ce qui touche La p'tite caisse. Il trône maintenant fièrement, partout où la Caisse résonne.



lundi 4 juin 2012

Une questioooonnn du pubiiiiiiqueeeee

(Le titre de ce billet est un hommage à un autre Bruno, plus connu celui-là.)


Un lecteur assidu a publié la question suivante sur sa page Facebook. Avec sa bénédiction*, je la reproduis ici (en italique) pour partager les réflexions La p'tite caisse sur le sujet :


Mise en situation: Individu ayant fait une faillite (n'ayons pas peur des mots) jadis. Ladite faillite étant clairée depuis belle lurette, ce dernier réussi à se procurer une carte de crédit afin de rehausser sa cote de crédit au plus crisse. Il décide donc de faire la majeure partie de ses transactions via ladite carte afin de remousser son activité "de crédit". 


Question: Est-il mieux de :

A) Rembourser son capital la minute qu'il s'en sert (Exemple: Il fait l'épicerie, la met sur la carte, arrive chez lui, check son compte Visa ou Mastercard et fait immédiatement un virement pour être constamment à 0,00$ dans son compte - tout comme s'il avait payé ladite épicerie cash ou Interac), et ce. grosso modo quotidiennement, ou; 

B) Attendre systématiquement son relevé mensuel de carte de crédit et le régler à ce moment, tout ayant pris soin de tenir son budget en amassant les fonds nécessaires (et prévus anyway de par la rigoureuse tenue de compte dont l'individu s'est déjà habitué face à sa situation financière désignée au préalable) et de rembourser ce capital seulement en temps et lieu lorsqu'il reçoit le dit relevé?

Bon.


Nous avons abordé le sujet récemment, l'utilisation responsable d'une carte de crédit et la façon la plus avantageuse de régler ses achats. L'important, c'est de toujours « clairer » la totalité de son compte dès réception, ce que Luc s'engage à faire. Kudos!


À savoir s'il est préférable de régler la note transaction par transaction ou d'attendre la fin du mois, les deux options sont viables. Vous craignez de perdre la tête et de ne pas avoir les fonds à la fin du mois? Payez votre carte après chaque transaction. Vous êtes convaincu d'avoir les fonds nécessaires? Attendez la réception du compte.


Pour le créancier, l'une ou l'autre des méthodes n'affecte pas plus positivement votre crédit. À leurs yeux, vous avez une dette mensuelle et c'est à ce moment qu'ils vérifient si vous êtes un bon soldat ou pas. Votre cote de crédit (si vous êtes un bon payeur) et votre niveau d'endettement (si vous pouvez emprunter plus) sont deux mesures distinctes.


Preuve? Même si vous avez un solde élevé sur votre carte, mais payez toujours le minimum exigé, Visa et MasterCard augmenteront avec plaisir votre marge de crédit!


Cependant, je vois trois avantages à attendre la fin du mois :
  1. Vous conservez une certaine liberté et flexibilité financières. Si une couille survient au cours du mois, vous aurez encore la liberté de réassigner temporairement vos fonds comme bon vous semble et d'élaborer une stratégie au cours des jours ou semaines suivants;
  1. Vous aurez votre argent entre les mains plus longtemps, l'aurez dans votre compte plus longtemps et elle vous rapportera — des poussières, mais quand même — de l'argent un peu plus longtemps;
  1. En fonction de votre forfait avec votre institution financière, effectuer un virement sur votre carte de crédit après chaque transaction pourrait vous coûter cher en frais d'administration. Payez une seule fois à la fin du mois? Une seule transaction aux yeux de votre banque.
L'important, c'est de faire preuve d'une bonne hygiène financière. De se laver de tout intérêt chaque matin et chaque soir.

Dans le post Facebook de Luc, un autre lecteur propose le prélèvement automatique. Oui, c'est une bonne option, mais personnellement, j'ai seulement activé le paiement préautorisé du paiement minimum sur ma carte Visa. Pourquoi? Simplement pour conserver cette liberté et la latitude de pouvoir gérer mon argent selon les urgences, si le besoin pressant devait se manifester. Pour les créanciers, quelqu'un qui respecte le solde minimum est un bon soldat, mais surtout, un excellent client qui leur fait faire beaucoup d'argent! Alors, j'aime mieux conserver le titre de bon soldat, mais avoir le loisir de gérer une urgence comme bon il me semble. Mais en 5 ans, c'est pas arrivé une seule fois encore...

Dans notre maisonnée, tous les achats sont portés à la carte de crédit pour les raisons mentionnées dans cet article. Les dépenses de maison sont budgétées (essence, pharmacie et médical, achats maison, achats bébé, etc.). Mais lorsque je porte une transaction personnelle sur la carte de crédit, je prends systématiquement la somme équivalente de mon argent de poche (du ca$h que j'ai physiquement dans mon portefeuille) et le met dans un pot identifié Visa. Quand le compte arrive, je prends l'argent du pot, la dépose dans mon compte et paie le compte. J'ai pas d'argent en poche? Pas d'achat sur carte de crédit. Aussi simple que ça!


:: P'TIT CONSEIL GRATOS AU PASSAGE


Ma dulcinée et moi avons également activé le prélèvement automatique sur carte de crédit de nos comptes Telus, Fido et Bell. Ces dépenses étant prévues et budgétées, on a toujours les sous à la fin du mois. De plus, on accumule 2 ou 3 patentes-à-points de plus chaque mois. Enfin, comme tous ces paiements arrivent sur un seul compte (Visa), on minimise les risques d'oublis de paiement.


:: DANS L'FOND D'LA CAISSE


Avec un brin de geek-itude, je dirais : Luc, utilise la Force! Assure toi de toujours faire au moins le paiement minimum, afin de rehausser ta cote de crédit. Assure-toi de payer en totalité pour ne pas flusher ton ca$h dedans la toilette des intérêts. Peu importe la stratégie que tu retiens (paiement mensuel ou à la transaction, prélèvement automatique minimum ou totalité), la priorité c'est que tu sois à l'aise et responsable avec ta démarche.


Et comme dirait Luc qui dirait comme Bruno : Z'en dites?


* NOTE : En cette ère des forwards, copier-coller, tweets et retweets, Likes et Partager, je trouve primordial, lorsqu'on cite ou se sert de contenu venant d'ailleurs, de non seulement citer la source, mais surtout de demander l'autorisation avant de reproduire quelque passage ou image. Par respect. Par souci d'honnêteté.



vendredi 1 juin 2012

FAITES de l'argent, sur le dos de Visa!

Décidément, c'aura été not' s'maine Cartes de crédit!

Ironiquement — et ce malgré les mauvaises nouvelles d'un article précédent — le moyen le plus payant et avantageux de régler tous vos achats, c'est à l'aide d'une carte de crédit. Oui oui, vous avez bien lu : Champion — ici présent — vous encourage à avoir recours à la carte de crédit!
  • Contrairement au paiement direct et aux retraits au guichet, votre carte de crédit ne vous coûtera jamais un seul sou en frais d'administration pour une transaction;
  • Contrairement au paiement comptant ou par débit, votre carte de crédit vous permet d'accumuler des primes, des dollars ou n'importe quelle autre forme de patente-à-points imaginable;
  • Contrairement au paiement comptant et par débit, la carte de crédit vous permet de garder votre argent un peu plus longtemps, de différer un paiement (potentiellement) sans frais. Et de l'argent plus longtemps dans votre compte, c'est de l'argent qui travaille pour vous un peu plus longtemps;
  • Contrairement au paiement comptant ou par débit, les cartes de crédit vous offrent des avantages comme des assurances voyage, des extensions de garanties du manufacturier, etc. (moyennant certains frais mensuels);
  • Et malheureusement, payer comptant ou par débit n'aura jamais d'incidence positive sur votre cote de crédit.
:: AU JOUR LE JOUR

À la maison, ma dulcinée et moi partageons une carte conjoint (deux cartes sur le même compte) et toutes, je dis bien TOUTES nos transactions y sont portées. Essence. Restos. Entretien des autos. Achats persos. Même nos comptes de cellulaire respectifs et l'Hydro y sont en prélèvements préautorisés.

Pourquoi?

Comme on a un budget familial équilibré et qu'on le respecte, on n'a jamais de surprise à la fin du mois. Recevoir un compte Visa qui flirte avec les deux mille balles n'est pas rare. Mais l'argent est là, dans le compte, et elle attend sagement. Et on claire le compte, sans stress.

Mais la magie de tout ça, c'est que notre carte nous permet d'accumuler des primes (des Bonidollars dans notre cas). Et chaque mois, on accumule 1 % de nos transactions en points.

Certes, ladite carte nous coûte 60 dollars annuellement (ce qui inclut d'autres avantages, comme l'ajout d'une année supplémentaire à la garantie de base du manufacturier, sur tout achat porté sur la carte). Mais annuellement, ce sont quelques centaines de dollars qu'on réussit à ramasser, comme de petits écureuils.

Alors quand on a une rondelette somme en Bonidollars qui nous pend au bout du compte, on s'en sert pour payer un ou deux weekends de camping ou une escapade hôtelière.

:: DANS L'FOND D'LA CAISSE

Utiliser sagement une carte de crédit, c'est s'éviter les frais que les caisses et banques nous imposent pour des transactions au guichet (frais qui peuvent facilement avoisiner les 10 $ / mois). Et choisir une carte qui vous offre des récompenses vous fait littéralement gagner de l'argent supplémentaire.

Ciblez donc une carte — une seule — qui correspond à vos intérêts (sans jeu de mots...) et vous offre les récompenses dont vous profiterez réellement. Mais ce que j'aime particulièrement du programme Bonidollars, c'est qu'on peut profiter de remises pour une variété de choses, certaines des incontournables de la vie (je les ai mises en gras) :
  • des voyages, hôtels, campings, croisières, billets d'avion, etc.;
  • transport collectif (autobus, métro, train de banlieue, etc.);
  • Assurance auto et habitation (Desjardins Assurances générales et La Personnelle);
  • REER, FERR, REAQ et REEE (Valeurs Mobilières Desjardins);
  • Billets de spectacle;
  • Cartes-cadeaux (Rona, Familiprix, Cage aux sports, Renaud-Bray, etc.);
  • Dons à divers oeuvres et organismes (Équiterre, Croix-Rouge, Fondation CHU Sainte-Justine, etc.
Ce sont des récompenses qui ont vachement plus de valeur à mes yeux, que de pouvoir m'offrir un blender cheap après avoir accumulé 3 millions de points... Et ce sont des récompenses qui me permettent d'économiser de l'argent que j'aurais dû sortir de ma poche de toute façon.
C'est donc un programme qui contribue activement et facilement à l'augmentation de mon pouvoir d'achat. Parce que les 200 piastres que j'aurais sorties pour le camping, je les ai encore en poche! Et si je boycottais soudainement le camping, je pourrais quand même me payer un ou deux laissez-passer mensuels de train par année, ou économiser lors de mon prochain périple à la pharmacie.

Il suffit de faire preuve de discipline quant à l'utilisation de notre carte (pour ne pas se retrouver dans le rouge) et de discernement au moment de choisir sa récompense (xBox vs Rona).

Z'en dites?


mercredi 30 mai 2012

Vos impôts sur Visa?


Giscard Tremblay (sarcasmesocietal.com) nous aiguille vers cet article intéressant, qui annonce qu'il sera bientôt possible de régler nos impôts à l'aide de notre carte de crédit.

Pour quelqu'un qui paie son compte dès réception, ça devient intéressant côté primes et récompenses. Imaginez : payer 5000 piastres en impôts, donc accumuler 50 patentes-à-points en « récompense »... Pour une fois, ce serait sympa de payer nos impôts!

Pour ceux qui laisseraient traîner le compte Visa sur le coin de la table et qui paieraient seulement le minimum dû, ça devient du pur délire!

En effet, le même 5000 piastres d'impôts sur une carte « normale » au taux de 19,4 % — peut-on réellement parler de normalité à ce taux usuraire? — en ne faisant que le paiement minimum de 5 % chaque mois :

Vous aurez remboursé au bout de 9 années et 10 mois et payé 7337,12 $ en tout.

Votre carte n'exige que 3 % comme paiement minimum?

Vous aurez remboursé au bout de 20 années et 3 mois et payé 10 603,18 $ en tout.

Mais, vous vous consolerez en vous répétant que vous avez empoché 50 patentes-à-points...

yaaaa... houuuuu...

Amusez-vous à mesurer les dangers des cartes de crédit à l'aide de la calculatrice de l'ACFC

:: DANS L'FOND D'LA CAISSE

Ce petit exemple ne fait que démontrer — une fois de plus — que les grandes financières préfèrent nous faire payer à l'infini, plutôt que de nous voir finir de payer. Méfiez-vous des faibles mensualités : elles cachent souvent de gargantuesques intérêts.

Et comme nous le mentionnions dans un article précédent, est-ce que nos impôts vont soudainement augmenter de 3 % parce que l'Agence du Revenu sera considérée commerçante Visa/MasterCard?

:: APARTÉ

Cette semaine, La p'tite caisse a franchi le cap des 4000 pages visitées. Merci encore à vous tous et s'il vous plaît; si vous y croyez, partagez!


mardi 29 mai 2012

Même pas d'carte, Visa et MC vident vos poches!


:: P'TITE INTRODUCTION

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi Canadian Tire vous offre sa précieuse monnaie-maison, seulement lorsque vous réglez vos achats comptant ou par carte débit?

Ils vous redonnent (en partie) ce que leur aurait coûté la transaction en frais de carte de crédit!

En effet, au cas où vous l'ignoreriez, les commerçants qui acceptent les cartes de crédit se voient imposer des frais d'administration par les grandes institutions de crédit.

Entre 1,5 et 3 pour cent. De plus. Sur votre facture. Caché dans le prix d'achat. Cinq milliards de dollars par année. Ouf!

Un peu plus sur les formalités des cartes de crédit ICI.

Et dans un « généreux » souci de ne pas pénaliser les ceuses qui paient par carte de crédit, les Visa et MasterCard de ce monde interdisent aux commerçants d'ajouter ces frais aux seuls consommateurs qui font chick-a-chick.


Que vous sortiez ou non votre carte de crédit à la caisse, que vous possédiez ou non unedite carte de crédit, vous payez toujours ces frais. Et ne sachant trop quelle carte leurs clients présenteront au moment de régler l'achat, les commerçants ne courent aucun risque et fixent leur prix de vente en fonction du taux le plus élevé, soit 3 %.

Je les comprends, les pauvres. Mais je ne comprends pas comment un tel stratagème a pu s'installer et perdurer aussi longtemps.

En fait, ce constat s'insère dans une série d'absurdités que mon cerveau refuse d'accepter :

  • Pourquoi devrais-je payer autre chose que de véritables frais de crédit sur une carte de crédit?
  • Pourquoi ma Caisse et ma Banque m'imposent-ils des frais pour accéder à mon propre argent, que ce soit en paiement direct, transactions au guichet ou au comptoir?
  • Pourquoi les institutions perçoivent-elles des frais de gestion sur nos placements, peu importe leur performance?
  • Pourquoi devrais-je payer une pénalité sur mon hypothèque quand je la paie avant le terme?

:: C'EST LE DÉBUT D'UN TEMPS NOUVEAU?

Dans un geste (pour une fois) brillant, le Bureau de la concurrence du Canada conteste certaines pratiques abusives des grands créanciers.

La monnaie-maison Canadian Tire est probablement — malheureusement — en voie de disparition, mais si le Gouvernement met enfin ses culottes et tient tête aux grands créanciers, peut-être verrons-nous enfin de nouveaux programmes pour récompenser celles et ceux qui paient comptant?

:: À VOUS LA CAISSE

Saviez-vous que peu importe votre méthode de paiement, vous gonflez les coffres de Visa et MasterCard?


Qu'aimeriez-vous voir apparaître comme type de récompense pour inciter les gens à payer comptant ou par débit?

Mais surtout : en avez-vous assez de constater que peu importe où vous placez votre argent et comment vous décidez de régler la note, on pige encore et toujours dans vos poches?


Ensemble, à force d'échanges et de prises de conscience, nous continuerons notre poursuite de l'augmentation de notre pouvoir d'achat. Simplement. Promis!

Z'en dites?


vendredi 25 mai 2012

La combine HydroSolution, ou Comment s'assurer de payer 3 fois trop cher un article dont nous dépendons tous!


Une p'tite vite, pour se rappeler de toujours regarder au-delà de la simple mensualité d'un achat.

Louer un chauffe-eau pour 10,30 $ par mois (plus taxes), quelle bonne affaire!

Bonne affaire...? Pour vous, ou pour HydroSolution?



  • Coût d'achat d'un chauffe-eau 40 galons dans un magasin à grande surface : 285 $ (et pas réellement plus cher chez le plombier du coin);
  • Coût d'installation dudit appareil : appel de service + 2 heures de travail, disons 250 piastres, au pire;
    • ... et si vous êtes le moindrement débrouillard, vous pouvez parfaitement vous en tirer en le faisant vous-même. J'en ai personnellement installé 3 dans ma vie.
  • Durée de vie moyenne d'un chauffe-eau : 10 ans.
Donc :

285 $ + taxes + une 20aines de piastres de quincaillerie, si vous faites la job vous-même;
535 $ + taxes, si vous avez recours à un plombier;
1236 $ + taxes, en location HydroSolution (dont les tarifs augmentent annuellement, soit dit en passant) au bout de 10 ans.

:: DANS L'FOND D'LA CAISSE

Considérant les augmentations de tarifs constantes et récurrentes de HydroSolution (6,99 $ par mois en 2006, 10,30 $ par mois en 2012, donc  théoriquement 15 $ d'ici 10 ans), on en conclue qu'on pourrait faire installer un chauffe-eau neuf aux quatre ans et encore être gagnant vs l'offre de HydroSolution, ou le remplacer soi-même aux 2 ans et demi.

Est-ce que la « tranquillité d'esprit » que vous offre HydroSolution en vaut réellement le coût?

Si vous répondez oui, appelez-moi dès aujourd'hui! Je me pars justement une buisness de location de chauffe-eaux!


mardi 22 mai 2012

Tout ce qui tombe... Remontera?

Le billet qui suit est basé sur l'histoire vécue par un ami et collègue. Nous l'avons dramatisé un soupçon, simplement pour que les chiffres parlent un peu plus fort.


:: LA P'TITE HISTOIRE

Gustave (nom fictif, évidemment) est un brave gaillard. Début 30aine, une blonde, deux enfants, il incarne le profil type du travailleur québécois, du bon père de famille, de l'homme qui se soucie de son avenir.

Il y a trois ans, la providence lui sourit et il encaisse un remboursement d'impôt d'un peu plus de 2000 dollars. Il prend alors un peu de recul et constate que cet argent inespéré, combiné avec quelques économies personnelles, met à sa disposition un bô cinq mille qu'il aimerait placer et voir fructifier.

Le beau-frère de Gustave, conseiller pour la Libertine67, lui propose alors un placement « qui ne peut pas faire autrement que d'monter, j'te l'garantis! » Pas plus sot que son voisin, Gustave embarque dans l'épopée, sachant que pour tirer le maximum de son argent, il doit accepter une certaine part de risque; un placement qui donne du bon rendement fluctuera, ira même parfois dans le négatif, « mais ça remonte toujours », lui assure le beauf.

Les quatre premiers mois, le placement livre la marchandise tel que promis : 9,7 % de rendement. 5000 dollars deviennent 5163,64 $. Pas mal!

Puis, les « marchés » tombent.

Comme vous le savez probablement, la grande majorité des placements qui nous sont offerts sont en fait des fonds communs, où un administrateur de fonds place votre argent dans des obligations d'épargne et achète des actions en votre nom. Donc, quand les marchés plantent, ce n'est pas seulement votre taux de rendement qui y goûte, mais votre capital aussi!

Au 5e mois, Gustave constate que sa cagnotte a fondu à 2250 $. Merde! Mais le beauf est confiant et dit que tout devrait rentrer dans l'ordre d'ici quelques mois.

Au bout d'un an, Gustave commence à s'inquiéter, car son magot n'a repris qu'un peu de poil de la bête et se situe toujours dans les 2500 piastres, bien en deçà de la mise initiale... Malgré un rendement moyen de 16 % !

:: UN PEU DE CHIFFRES

Gustave sort la calculette et s'attaque aux mathématiques de la chose.

Il réalise avec effroi que ça prendra un sapré bout de temps avant de récupérer son ca$h; même si son placement offre un rendement stable et constant qui avoisine les 10 % — ce qui serait l'équivalent d'apercevoir le Christ marcher sur les eaux du Lac-aux-Castors — et que ce rendement perdure, il lui faudra 7 ans avant de retrouver son précieux cinq mille. Putain!

Gustave vient de prendre conscience que les placements sont rentables seulement dans la mesure où l'on a un capital qui travaille pour nous. Quand les marchés font la moue, votre capital fond. Vous perdez alors votre pouvoir d'achat et devez espérer que les taux augmentent encore plus pour retrouver votre situation initiale. Moche!

Simplement dit et vulgarisé un tantinet : 1000 piastres à 5 %; vous faites 50 piastres de profit.

Si votre capital fond un peu, disons qu"il descend à 800 $, votre placement devra faire du 6,25 % pour vous donner le même 50 piastres de profit. Sans compter le temps perdu à rebâtir votre magot et vous retrouver à la case départ... (Passe Go et réclamez 200 $ dans 4 ans seulement)

:: DANS L'FOND D'LA CAISSE

La mesure mise de l'avant par toutes les institutions financières pour vanter les « performances » de leurs placements, c'est le taux de rendement. Or, nous venons de le constater, ce seul chiffre est totalement insipide. L'exemple de Gustave le prouve : pour remonter de 2500 à 5000 dollars en trois ans (ce qui serait une attente tout à fait compréhensible de la part de notre bon bougre), il faudrait que le fonds dans lequel il a investi lui fournisse 23 % de rendement. Yishhhhhhh...!

Certes, quand on place notre argent, on fait confiance aux gens et aux institutions et on se convainc qu'ils gèrent notre argent comme si c'était la leur. Mais les marchés, eux, ne pensent qu'à eux. Et n'importe qui qui prétend pouvoir prédire les marchés — ne serait-ce que deux mois à l'avance — a autant de crédibilité à mes yeux que cette femme.

Au moins, avec Jojo, je l'sais que je perds mon temps et mon argent. Et je sais combien je vais perdre!

Z'en dites?

:: À VOUS LA CAISSE

Avez-vous une histoire similaire à partager? Avez-vous retrouvé votre mise initiale? Avez-vous fait le calcul pour constater quels seraient le taux et la fenêtre pour renflouer vos coffres? Nous serions curieux de connaître vos (més)aventures.

Peut-être qu'en partageant nos histoires et nos expériences, trouverons-nous meilleur endroit pour entreposer nos sous? Ou du moins, nous trouverons moins pire!

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Petite vidéo en prime, pour vous faire sourire!